Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole avançaient légèrement vendredi en cours d'échanges européens, les marchés hésitant entre perturbation de la production à court terme, notamment en mer du Nord, et crainte d'une surabondance de l'offre en 2018.

Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de janvier prenait 37 cents à 57,41 dollars.

"Les cours du brut conservent leurs gains de la veille alors que le pipeline de Forties, au Royaume-Uni, reste fermé, tandis que l'AIE (Agence internationale de l'énergie) a prévenu que le marché serait à l'équilibre en 2018, avec un surplus de l'offre au premier semestre qui serait effacé plus tard dans l'année", a expliqué Mike van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

Ineos, l'opérateur du principal oléoduc du Royaume-Uni, a déclaré une situation de "force majeure" jeudi et a officiellement reconnu que son pipeline, par lequel transite 40% de la production britannique d'hydrocarbures, ne reprendrait pas son activité avant plusieurs semaines.

A court terme, alors que l'offre mondiale est déjà amoindrie par les baisses de productions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires, le marché est donc déséquilibré.

Mais la hausse des prix devrait permettre aux producteurs américains, qui ne sont pas tenus par l'accord, de développer de coûteux projets de pétrole non-conventionnel.

L'AIE a relevé jeudi dans son rapport mensuel ses prévisions de production pour les pays non Opep pour 2018.

"Cela devrait tirer la sonnette d'alarme pour ceux qui croient au rééquilibrage du marché. En effet, l'AIE estime que la baisse des réserves mondiales va brutalement freiner au début de l'année prochaine", a prévenu Stephen Brennock, analyste chez PVM.

Les marchés prendront connaissance vendredi après la clôture européenne des données de l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes sur le nombre de puits actifs aux Etats-unis, indicateur très suivi sur les niveaux de production des prochains mois.

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