Singapour (awp/afp) - Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse, lundi en Asie, confortant les gains enregistrés la semaine dernière en raison des perturbations de la production de brut, notamment en Irak.

Vers 03H45 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en novembre, gagnait 21 cents, à 52,05 dollars, dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en décembre prenait 12 cents, à 57,87 dollars.

Bagdad a lancé la semaine dernière une opération pour rétablir l'autorité du pouvoir central dans les zones du pays contrôlées par les combattants kurdes.

Même si elles ont récupéré tous les champs de Kirkouk, les autorités fédérales irakiennes ne peuvent pas exporter le pétrole car elles n'ont pas accès à l'oléoduc construit en 2013 par les Kurdes.

Quant à l'oléoduc mis en place dans les années 1980 par Bagdad à la suite d'un accord avec la Turquie, il est hors d'usage à cause des attaques dont il a été l'objet et le démantèlement par les jihadistes des pompes pour acheminer le pétrole jusqu'en Turquie.

"Les champs de Kirkouk ne fournissent qu'un tiers de leur production normale", a affirmé Shane Chanel, analyste chez ASR Wealth Advisers.

De son côté, le géant pétrolier américain Chevron a annoncé vendredi suspendre "temporairement" ses opérations au Kurdistan irakien.

La baisse du nombre de puits en fonctionnement aux Etats-Unis a également contribué à doper les prix, en réduisant les inquiétudes liées à la hausse de la production américaine.

Le nombre de puits de pétrole actifs dans le pays est passé de 743 à 736 puits la semaine dernière, selon la société Baker Hugues. Cet indicateur est généralement considéré comme un baromètre avancé de la production.

"Je continue à croire que les prix du pétrole seront de 10% plus elevés à la fin de l'année", a déclaré Shane Chanel.

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