New York (awp/afp) - Le prix du baril de pétrole coté à New York a ouvert en baisse jeudi après la publication d'un rapport de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) maintenant sa prévision de croissance de la demande.

Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, lâchait 95 cents et s'échangeait à 50,35 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

L'AIE a maintenu jeudi ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017 et 2018, alors qu'elle les avait révisées à la hausse ces derniers mois.

Dans le même temps, la fédération privée American Petroleum Institute (API) a fait état dans un autre rapport d'une hausse des réserves américaines de brut au cours de la semaine écoulée.

"L'AIE n'a pas indiqué de changement majeur dans les attentes sur la demande mondiale. Le rapport de l'API a quant à lui surpris le marché. La combinaison des deux amène les investisseurs à prendre leurs bénéfices après la forte hausse que l'on a connue hier", a analysé Mike Lynch de SEER.

Le WTI avait clôturé mercredi la journée sur une hausse de 38 cents après la publication d'un rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) relevant ses prévisions de demande mondiale d'or noir pour l'année en cours.

L'AIE anticipe toujours une progression de la demande de 1,6 million de barils par jour (mbj) pour atteindre 97,7 mbj en 2017. Mais le rythme de croissance de la demande a ralenti au troisième trimestre en raison d'une faible demande estivale et des ouragans.

La croissance de la demande pour 2018 devrait ralentir à 1,4 mbj pour atteindre 99,1 mbj, a ajouté l'AIE.

Côté offre, la production des pays de l'Opep est restée quasi stable en septembre par rapport à août et s'inscrit en baisse sur un an, selon ce même rapport.

Ces pays sont liés avec d'autres pays partenaires, dont la Russie, par un accord visant à limiter leur production afin de soutenir des cours.

Les données publiées par l'API fournissent quant à elles une indication sur les statistiques, jugées plus fiables, du département américain de l'Energie attendues jeudi. "Il est difficile de prévoir les données sur les réserves de pétrole car les statistiques vont parfois à l'encontre de celles de l'API", a commenté M. Lynch.

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