l'Iran

New York (awp/afp) - Le prix du baril de pétrole coté à New York a ouvert en hausse vendredi dans l'attente d'un discours de Donald Trump sur l'accord nucléaire avec l'Iran, le sixième producteur mondial de pétrole.

Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, gagnait 1,07 dollar et s'échangeait à 51,67 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Le président américain doit s'exprimer vendredi à 16H45 GMT sur le sort de l'accord nucléaire iranien conclu en juillet 2015 qui vise à empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique.

Il pourrait refuser de "certifier" le fait que Téhéran respecte ses engagements.

En cas de non-certification, le Congrès aurait alors 60 jours pour décider ou non de réimposer les sanctions levées depuis 2015.

"Le discours n'aura pas d'impact sur la production iranienne de pétrole ni aujourd'hui, ni demain, ni dans trois mois. Mais peut-être sur l'investissement", a estimé Robert Yawger de Mizuho.

"Une entreprise comme Total par exemple pourrait être réticente à étendre sa relation avec l'Iran s'il y a un risque que les Etats-Unis imposent à terme des sanctions à ceux qui commercent avec Téheran", a-t-il ajouté.

L'Iran a produit 3,8 millions de barils de pétrole par jour au troisième trimestre, selon les données retenues par le dernier rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et est le troisième plus grand producteur du cartel.

"La +non-certification+ devrait déjà être intégrée aux prix, et nous observerons surtout ce que l'administration américaine dira des Gardiens de la révolution (l'armée d'élite iranienne, ndlr), les prix pourraient grimper si Washington les désigne comme une organisation terroriste", a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

"Cela aurait un effet sur l'économie iranienne, mais également sur les échanges qui passent par le détroit d'Hormuz, que les Gardiens patrouillent régulièrement, à faible distance de navires de la flotte américaine", a-t-il développé.

Les prix étaient également poussés par une hausse des importations chinoises de pétrole, à 9 millions de barils par jour en septembre, "le deuxième chiffre le plus élevé de l'histoire pour la Chine", a commenté Robert Mizuho.

Selon lui, cette hausse a été notamment permise par l'ouverture d'une nouvelle raffinerie dans le sud du pays.

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