New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont ouvert en nette baisse mardi à New York, pénalisés par la poursuite de la hausse du dollar et des inquiétudes concernant le niveau des stocks américains.

Vers 14H10 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) reculait de 84 cents à 52,17 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"La raison la plus évidente est le dollar qui se renforce nettement (...), poussant le pétrole brut à la baisse", a expliqué Bob Yawger de Mizuho Securities USA.

Le brut est libellé en dollars, et toute hausse du billet vert fait mécaniquement perdre du pouvoir d'achat aux opérateurs utilisant d'autres devises.

Le dollar se renforçait nettement mardi face à un panier de six devises matérialisées par le dollar index, alors qu'il avait eu tendance à baisser depuis le début de l'année.

Au delà de ce facteur, les craintes de voir les stocks américains à nouveau augmenter après leur bond de la semaine précédente étaient renforcées à l'approche de la publication des données hebdomadaires sur les réserves de pétrole.

La fédération privée American Petroleum Institute (API) publiera comme chaque semaine ses estimations mardi soir, avant les chiffres officiels du département de l'Energie (DoE) mercredi dans la journée.

Dans le détail, les analystes attendent une hausse des stocks de brut de 2,5 millions de barils, selon un consensus compilé par l'agence de presse Bloomberg.

"Les stocks de brut sont déjà élevés. Sur les sept dernières semaines, on a connu six hausses", a relevé Bob Yawger.

Concernant l'essence, une nouvelle augmentation pourrait amener les réserves "à leur plus haut niveau de tous les temps", a prévenu M. Yawger.

Les analystes interrogés par Bloomberg s'attendent à une hausse des stocks d'essence de 1,5 million de barils et une augmentation des réserves de produits distillés de 500.000 barils.

Les investisseurs regarderont également de près la production américaine qui remonte depuis fin septembre.

Dans ce contexte, les réductions de la production opérées depuis le 1er janvier par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, passaient au second plan.

De leur côté, les experts de Commerzbank estimaient que le nombre très élevé de paris sur une hausse des cours pouvaient amplifier ce mouvement de recul, les fonds d'investissements réduisant ces prises de positions quand les cours commencent à faiblir.

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