Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient lundi en fin d'échanges européens, alors que le dollar remontait dans un marché toujours très attentif aux risques géopolitiques ainsi qu'à l'Opep.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 57,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 25 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 4 cents à 51,88 dollars.

Après avoir nettement reculé jeudi et avoir entamé la séance de vendredi en baisse avant de remonter, les prix s'inscrivaient à nouveau en retrait lundi dans un marché très hésitant face au risque international.

"La force du dollar pénalise toutes les matières premières, mais les tensions au Moyen-Orient permettent au pétrole de s'en sortir", a résumé Chris Beauchamp, analyste chez IG.

La force du dollar pénalise le pouvoir d'achat des investisseurs qui utilisent d'autres devises pour payer des barils dont le prix est fixé en monnaie américaine.

En Irak, si le déploiement des forces irakiennes dans la région de Kirkouk revendiquée par les kurdes indépendantistes n'a pas donné lieu à des affrontements soutenus, la production pourrait être perturbée.

Le ministre du Pétrole Jabbar al-Louaibi a affirmé que l'Irak avait accru depuis samedi de 200.000 barils par jour sa production dans le sud du pays pour compenser celle de la province de Kirkouk.

"Il s'agit de compenser la quantité perdue par l'Irak après l'arrêt des exportations par le terminal turc de Ceyhan à cause des opérations en cours", a-t-il expliqué. "Ce surplus de pétrole sera exporté par les terminaux du sud."

Malgré la récupération des champs pétroliers de Kirkouk, les autorités fédérales irakiennes ne peuvent pas exporter le pétrole car elles n'ont pas accès à l'oléoduc construit en 2013 par les Kurdes.

"Le nombre de puits actifs aux Etats-Unis a reculé pour la troisième semaine consécutive, avec trois puits actifs de moins" selon les données de l'entreprise Baker Hughes publiées vendredi, a également souligné David Madden, analyste chez CMC Markets.

Quant à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui devrait discuter de l'avenir de son accord de limitation de production avec ses partenaires fin novembre à Vienne, "tous les commentaires de l'Organisation et des ministres de ses membres profitent plutôt aux prix", ont commenté les analystes de JBC Energy.

Samedi, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, s'est rendu en Irak.

"Le ministre a encore promu la coopération entre producteurs, particulièrement entre l'Arabie saoudite et l'Irak", ont ajouté les analystes de JBC Energy.

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