Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient jeudi en fin d'échanges européens, restant sur la baisse du début de séance alors que les réserves d'essence des Etats-Unis ont augmenté plus que les analystes ne l'attendaient.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 56,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 49 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de novembre cédait 42 cents à 50,88 dollars.

Les cours de l'or noir reculaient nettement après avoir monté au début de la semaine, les données hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de pétrole des Etats-Unis arrêtées au 6 octobre n'ayant pas rassuré les marchés après un rapport peu positif de l'Agence internationale de l'Energie.

"Ce qui a pesé sur le marché de l'énergie est la hausse inattendue des réserves d'essence", a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.

Si les réserves de brut ont reculé de 2,8 millions de barils là où les analystes tablaient sur une baisse de 2,4 millions de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg, les stocks d'essence ont augmenté de 2,5 millions de barils, là où les analystes n'attendaient qu'une hausse de 200.000 barils.

Cependant, les prix du pétrole n'ont pas accentué leurs pertes, et certains analystes, comme ceux de Natixis, jugeaient le rapport du DoE "modérément encourageant".

"La baisse des réserves de brut contredit les données de l'American petroleum institute (fédération professionnelle qui publie ses données avant le DoE, NDLR), qui avaient fait état d'une hausse de 3,1 millions de barils", ont-ils noté.

"Les importations de brut ont augmenté, et les exportations ont reculé, c'est ce qui explique que la baisse des réserves de brut est moins marquée que la semaine dernière", a nuancé Torbjorn Kjus, analyste chez DNB, qui estime qu'avec une légère baisse de la production des Etats-Unis, les données sont plutôt positives pour les prix.

Les cours avaient également été pénalisés par la publication du rapport mensuel de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), qui n'a pas revu à la hausse ses prévisions de croissance de la demande mondiale.

L'AIE a maintenu jeudi ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017 et 2018, alors qu'elle les avait révisées à la hausse ces derniers mois.

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