Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole se stabilisaient mardi en cours d'échanges européens dans un marché reprenant son souffle alors que la tension géopolitique redescend légèrement entre les Etats-Unis et la Russie.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 71,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 8 cents par rapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mai cédait 4 cents à 66,18 dollars.

Les cours de l'or noir, qui avaient atteint en fin de semaine précédente leurs plus hauts niveaux depuis trois ans et demi, ont nettement reculé lundi.

"Les craintes que les grandes puissances s'affrontent directement au Moyen-Orient se sont apaisées", ont commenté les analystes de JBC Energy.

Les bombardements par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni de sites dans la Syrie de Bachar al-Assad accusé d'avoir utilisé des armes chimiques inquiétaient les marchés du pétrole, qui craignaient de voir la relation entre les deux plus grands producteurs mondiaux, la Russie et les Etats-Unis, se tendre.

"La crainte que les tensions montent s'est atténuée quand le président Donald Trump a remis à plus tard un nouvel arsenal de sanctions contre la Russie", a commenté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

La Maison Blanche a indiqué lundi que les Etats-Unis envisageaient de prendre de nouvelles sanctions contre la Russie mais n'avaient pas encore pris de décision à ce sujet.

Les marchés se focalisent à nouveau sur l'accord de limitation de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses dix partenaires, dont la Russie.

Etabli fin 2016 pour limiter l'abondance de l'offre mondiale, cet accord doit actuellement s'achever fin 2018 mais pourrait être à nouveau renouvelé lors de la prochaine réunion de ses participants, en juin à Vienne.

Avant une réunion technique de suivi de l'accord vendredi à Jeddah, en Arabie saoudite, le Koweït et Oman ont appelé lundi à poursuivre la coopération.

"Renouveler l'accord en 2019 ne serait pas un moyen de continuer de réduire les réserves mondiales, mais de les empêcher de s'envoler à nouveau", a commenté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

La production mondiale est en effet dopée par les records atteints par les entreprises américaines. Les marchés prendront connaissance mercredi des dernières données hebdomadaires sur les réserves de brut des Etats-Unis publiées par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

js/ktr/nas