Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole se stabilisaient jeudi en cours d'échanges européens, affaiblis par la publication des données sur les réserves américaines la veille qui ont fait état d'une nouvelle hausse de la production.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 50,28 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de un cent par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de septembre cédait sept cents à 46,71 dollars.

Vers 09H20 GMT, le WTI a atteint son plus bas en un peu plus de trois semaines, à 46,56 dollars.

Les marchés avaient du mal à digérer les données du Département américain de l'Energie (DoE), qui a pourtant fait état d'une nouvelle baisse des réserves de brut.

Mais les analystes se focalisaient plutôt sur la hausse de la production.

"La production de brut a nettement augmenté de 79.000 barils par jour, et dépasserait donc 9,5 millions de barils par jour. Si la hausse se poursuit au rythme des dernières semaines, la production américaine dépassera son plus haut historique de juin 2015 dans quatre semaines", a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Malgré des prix qui peinent à dépasser les 50 dollars pour la référence américaine, les producteurs de pétrole non conventionnel augmentent la cadence de leurs extractions, ce qui estompe l'effet de l'effort de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et de ses partenaires qui tentent de limiter l'offre mondiale.

Par ailleurs, la baisse des réserves de brut ne suffit plus à rassurer les investisseurs, alors que les congés d'été, saison de forte demande pour les transports et les climatiseurs, s'achèvent.

"Nous restons prudents sur le marché du pétrole. La demande est habituellement moins forte en septembre et en octobre", ont prévenu les analystes de Société Générale.

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