New York (awp/afp) - Les cours du pétrole stagnaient peu après l'ouverture vendredi à New York, le marché se montrant prudent à l'issue d'une semaine marquée par un regain de doutes sur les perspectives de diminution de l'offre mondiale.

Vers 13H05 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, perdait trois cents à 50,68 dollars sur le contrat pour juin au New York Mercantile Exchange (Nymex), dont c'était le premier jour comme cours de référence.

"On se contente d'y aller prudemment", a résumé Matt Smith, de ClipperData. "Pour le moment, le marché attend de voir les stocks américains baisser de façon conséquente et ce n'est tout simplement pas le cas."

"La semaine a manifestement été marquée par cette surprise (...) sur les réserves mercredi", a-t-il précisé.

Les cours avaient chuté après l'annonce par le département de l'Energie d'une baisse hebdomadaire moindre qu'attendu des stocks américains de brut, d'un rebond inattendu des réserves d'essence et d'une nouvelle avancée de la production.

Sur ce dernier plan, les marchés attendent pour la fin de séance les données hebdomadaires du groupe Baker Hughes sur le nombre de puits actifs aux Etats-Unis, qui ne cesse pour l'heure d'augmenter chaque semaine.

L'accélération soutenue de la production américaine fait craindre à nombre d'observateurs l'échec d'accords de baisse de l'offre entre d'autres pays, en premier lieu les membres de l'Organisation de pays exportateurs de pétrole (Opep).

Certes, les nouvelles ont été encourageantes de ce côté cette semaine, puisque les monarchies du Golfe, camp dominant du cartel, ont d'ores et déjà décidé de prolonger ces plafonds au-delà de la mi-2017.

"C'est marquant que le marché du pétrole ne réagisse plus aussi vite qu'avant aux annonces de l'Opep", ont reconnu dans une note les experts de Commerzbank.

"Cette réaction - ou son absence - peut être attribuée à une +saturation+ puisque de telles annonces sont faites presque chaque jour", ont-ils conclu. "Ou c'est le fait que l'objectif principal de cet accord - la réduction de vastes réserves de brut et de produits pétroliers - est encore loin d'être atteint."

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