New York (awp/afp) - Les cours du pétrole tentaient de rebondir vendredi à New York, à la fin d'une semaine terne qui a vu les inquiétudes sur la production américaine prendre le pas sur une potentielle prolongation de l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.

Vers 13H15 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, prenait 41 cents à 49,38 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Dans l'immédiat, "on a eu un rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a montré un respect important" des limites fixées par le cartel et ses partenaires, a mis en avant Jason Schenker de Prestige Economics.

L'Opep a annoncé vendredi que ses membres et les onze pays engagés à ses côtés à réduire leur production sont parvenus à un taux de conformité aux quotas de 98% en mars, soit une augmentation de 4 points par rapport au mois précédent.

Ces restrictions des extractions ont été mises en place en janvier pour résorber l'excès d'offre dont souffre le marché mais dès à présent les investisseurs se concentrent sur leur éventuelle prolongation au-delà de leur période initiale de six mois, sur laquelle le doute s'instille.

"Les représentants de l'Opep ont fait la veille des déclarations parfois contradictoires au sujet d'une extension de la réduction de la production", ont estimé dans une note les analystes de Commerzbank, évoquant notamment l'Irak qui, sans remettre en cause le principe d'une prolongation, réclamerait des niveaux de production supérieurs.

Le secrétaire général de l'Opep a lui cherché à rassurer et s'est dit "confiant" jeudi de l'avancée des discussions.

Le cartel et ses partenaires doivent prendre une décision définitive sur le sujet lors d'un sommet fin mai à Vienne.

Plus généralement, la production américaine ne cesse d'augmenter à la faveur de la remontée des cours et semble empêcher la résorption de l'excès de pétrole voulue par les autres producteurs.

Le tassement plus fort que prévu de la croissance américaine au 1er trimestre, annoncée peu avant l'ouverture, ne semblait guère ralentir la bonne trajectoire des prix vendredi.

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