New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en baisse jeudi, marquant le pas au lendemain d'une bonne séance et sur un marché cherchant à se positionner avant des réunions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a reculé de 33 cents à 46,79 dollars sur le contrat pour livraison en août au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a clôturé à 49,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 40 cents par rapport à la clôture de la veille.

"Je n'ai pas vu d'information susceptible de faire bouger les prix dans un sens ou dans l'autre", a commenté James Williams de WTRG.

Selon lui, il n'était pas étonnant de voir le baril concéder une partie de ses gains en l'absence d'élément nouveau et après la nette progression qu'il avait connue la veille.

Le brut new-yorkais est remonté mercredi à son plus haut niveau en six semaines après l'annonce d'un repli hebdomadaire des stocks pétroliers aux Etats-Unis.

De leur côté, l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, se réuniront samedi 22 et lundi 24 juillet pour discuter de l'accord de limitation de la production qui les lie depuis le début de l'année.

"Le but initial est de compter les points et de voir dans quelle mesure les membres (de l'Opep) respectent l'accord", a rappelé James Williams, n'excluant toutefois pas des tractations plus larges en marge de ces réunions.

Les spéculations vont bon train à ce sujet.

"Certains investisseurs appellent l'Opep à approfondir leurs baisses de production pour soutenir les prix", a noté Abishek Deshpande, analyste chez Natixis.

"Mais il est peu probable que l'Opep le fasse, car un rebond des prix à court terme soutiendrait la hausse de la production des producteurs de pétrole non conventionnel aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

"L'Opep va être prudente parce qu'elle a compris que lors de sa dernière réunion elle avait déçu le marché. Espérons qu'elle a retenu la leçon", a pour sa part estimé Phil Flynn de Price Futures.

"S'ils n'arrivent pas au moins à une réduction des exportations saoudiennes et un quota pour la Libye et le Nigeria, le marché sera de nouveau déçu", a-t-il détaillé.

Quant à James Williams il s'interrogeait sur une éventuelle compensation russe ou saoudienne des barils supplémentaires produits par la Libye et le Nigeria.

L'expert de WTRG estimait toutefois que les chiffres encourageants sur les stocks américains en milieu de semaine avaient levé une partie de la pression pesant sur l'Opep et ses partenaires.

Autre facteur à prendre en compte pour expliquer les mouvements du jour: Tim Evans de Citi relevait dans une note que le contrat d'août expirait jeudi, ce qui pouvait entraîner des "ajustements de portefeuilles" et "de la volatilité pas forcément liée à un quelconque facteur fondamental".

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