New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en hausse jeudi à New York, à l'issue d'une séance hésitante au cours de laquelle les investisseurs ont oscillé entre hausse de la production américaine et baisse des stocks de brut dans le pays.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a gagné 31 cents à 47,09 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Il n'y a eu presque aucun mouvement", a commenté James Williams de WTRG.

Après avoir fortement baissé lundi, le marché cherche une direction forte et se maintient depuis trois jours dans une fourchette de prix étroite.

"Le curseur fait des allers-retours entre ceux tablant sur une baisse des prix du fait d'une hausse de la production du pétrole de schiste américain qui surpasserait les efforts de l'Opep et ceux croyant que l'Opep sera capable de s'en sortir", a expliqué James Williams.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres producteurs, dont la Russie, se sont engagés à limiter leur production jusqu'en mars pour faire remonter les cours.

Les investisseurs les plus optimistes voient dans la baisse des stocks de brut depuis sept semaines le signe que ces efforts commencent à porter leur fruits.

Les réserves ont de nouveau reculé de 8,9 millions de barils la semaine dernière selon les chiffres hebdomadaires du département de l'Energie (DoE) diffusés mercredi.

Mais ce même rapport du DoE a remis en avant le principal obstacle auquel se heurte le cartel pétrolier: la production aux Etats-Unis a augmenté de 79.000 barils par jour par rapport à la semaine précédente.

Les extractions de pétrole, notamment de pétrole de schiste, se sont nettement reprises depuis l'automne et s'approchent de nouveau des records atteints en 2015 en plein boom des hydrocarbures non-conventionnels.

En début de semaine, des prévisions du DoE anticipant une nouvelle hausse de la production américaine de pétrole de schiste en septembre avaient déjà remis cette question sur la table.

"L'augmentation de la production pousse les investisseurs à s'inquiéter du fait que le marché ne se rééquilibre pas", a commenté Bart Melek de TD Securities.

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