Djeddah (awp/afp) - La Russie a affirmé qu'il y avait "des bases très solides" pour prolonger la coopération entre les membres de l'Opep et les autres producteurs, à la séance d'ouverture d'une conférence ministérielle vendredi à Jeddah ouverte à la presse.

L'Arabie saoudite a pour sa part indiqué "qu'un consensus" se dégageait pour un accord de coopération à long terme entre les pays participants.

"Nous avons posé des bases très solides pour une coopération à l'avenir entre pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres producteurs non membres de l'organisation même au-delà de la déclaration de coopération", a déclaré le ministre russe de l'Energie Alexander Novak.

Il faisait référence à l'accord conclu entre les 14 membres de l'Opep et dix autres producteurs de pétrole, Russie en tête, pour baisser le niveau de production de 1,8 million de barils par jour afin de réduire l'excédent d'offre de brut sur le marché et soutenir les prix .

L'accord de limitation -- qui court jusqu'à la fin 2018 -- a permis de réduire l'abondance de l'offre et de pousser les prix vers le haut, le baril atteignant les 70 dollars contre 30 dollars en janvier 2016.

"Les consommateurs tout comme les producteurs de pétrole s'attendent à ce que nous poursuivions notre coopération afin d'assurer la stabilité du marché", a souligné M. Novak dans de son discours.

La Russie est l'un des trois plus importants producteurs de pétrole dans le monde, et son soutien est crucial pour que l'accord porte ses fruits.

Le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a pour sa part parlé d'un "consensus" au sein des pays producteurs pour prolonger la coopération sur le long terme.

"Il va y avoir une extension du cadre de coopération ... qui fait l'objet d'un consensus. Nous devons le faire", a-t-il dit aux journalistes peu avant la conférence.

"Nous sommes au stade d'élaboration de ce cadre à long terme", au delà de 2018, a-t-il ajouté.

Bien que selon les dernières données, une quantité significative de pétrole a été retirée du marché, le ministre saoudien a averti qu'il y avait encore du travail à faire.

Selon lui, le niveau des stocks est encore plus élevé que la moyenne et "nous n'en sommes pas encore à la basse saison" quand la demande pour le pétrole baisse.

Le ministre russe a lui indiqué que grâce à l'accord de limitation de la production appliqué depuis le début de 2017, 300 millions de barils de brut ont été retirés du marché.

afp/jh