New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont progressé un peu plus fortement que prévu aux Etats-Unis la semaine dernière alors que l'activité de raffineries touchées par l'ouragan Harvey était encore suspendue, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 8 septembre, les réserves commerciales de brut ont progressé de 5,9 millions de barils pour s'établir à 468,2 millions, quand les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient en moyenne sur une hausse de 4,91 millions de barils.

A ce niveau, les réserves commerciales de brut sont en baisse de 2,5% par rapport à la même époque de 2016 mais se maintiennent dans la partie supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Les réserves d'essence ont elles diminué de 8,4 millions de barils, soit bien plus que prévu par les analystes qui anticipaient un repli de seulement 2,25 millions de barils.

Elles ont baissé de 4,4% par rapport à la même période en 2016 et sont dans la limite supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage, etc.) ont reculé de 3,2 millions de barils, là aussi plus que la baisse de 2,25 millions attendue par les analystes.

Ils sont en repli de 11,2% par rapport à la même époque en 2016 et descendent au milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

- Raffineries au ralenti -

Harvey a provoqué d'importantes inondations en frappant les côtes du Golfe du Mexique le 25 août et les jours suivants. Au pic des perturbations, près d'un quart des capacités de raffinage américaines ont été mises hors service, faisant reculer la demande en brut ainsi que la production de produits raffinés.

Comme la semaine précédente, la cadence des raffineries américaines s'est ainsi en moyenne fortement réduite. Elles ont fonctionné à 77,7% de leurs capacités contre 79,7% la semaine précédente et 96,6% fin août.

Les réserves stratégiques de brut ont elles baissé de 1,6 million de barils. Afin de limiter le risque de pénurie d'essence après le passage de l'ouragan Harvey, l'administration a donné son feu vert pour la livraison de jusqu'à 5 millions de barils de ses réserves stratégiques à des raffineries rencontrant des problèmes d'approvisionnement en brut.

L'ouragan avait aussi conduit à la fermeture préventive d'une partie des plateformes pétrolières dans le Golfe du Mexique et dans le bassin d'Eagle Ford au Texas, mais ces dernières ont rapidement repris leurs activités et la production américaine a progressé de 572.000 barils par jour à 9,35 millions de barils par jour (mbj).

Les importations, affectées par la fermeture de plusieurs ports, ont quant à elles baissé de 603.000 barils par jour, à 6,48 mbj.

Egalement scrutés, puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) ont progressé de 1,1 million de barils à 59,1 millions de barils.

Toutes catégories confondues, les stocks américains de produits pétroliers ont augmenté de 1,7 million de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 20,4 mbj de produits pétroliers, soit 0,8% de moins qu'à la même époque en 2016.

Pendant la même période, la demande d'essence a augmenté de 0,2% et celle de produits distillés a progressé de 10,4%.

Les cours du brut s'affichaient toujours en hausse après la diffusion du rapport, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre augmentant de 46 cents à 48,69 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) vers 14H45 GMT.

afp/rp