2017 s'achève sur la confirmation de la bonne santé de l'économie mondiale, rappelle Amplegest dans son dernier point de vue macroéconomique. Toutes les zones sont concernées : les Etats-Unis, avec une réforme fiscale qui devrait renforcer encore et prolonger le cycle, une Asie tirée par la Chine, l'Inde et par un retour en forme du Japon et une Europe qui restera la meilleure surprise de l'année. Les moteurs de la croissance mondiale tournent à plein régime et donnent à 2018 des perspectives favorables.

La question qui divise les économistes est celle de l'inflation, indique la société de gestion. Certains pensent qu'elle sera toujours absente cette année du fait de la présence toujours importante de forces déflationnistes (démographie, technologie…). D'autres, dont Amplegest, constatent au contraire que l'inflation a commencé sa remontée, ayant déjà dépassé le niveau de 2% aux Etats-Unis, alors que les salaires n'ont pas encore amorcé leur progression, selon lui inéluctable. En Europe, ce taux cible de 2% devrait être atteint en 2018. Ce débat est crucial et de sa réponse dépendra la politique des taux d'intérêt au cours des prochains mois.

La croissance mondiale soutenue et le retour progressif de l'inflation seront les déterminants de sa politique de gestion pour 2018. Le changement de politique des banques centrales, ses conséquences sur les taux longs et sur les devises, sont au cœur de ses préoccupations

La Federal Reserve poursuit sa normalisation monétaire (réduction du bilan, hausse des taux courts en décembre) et agira sur son taux directeur au moins trois fois en 2018. La BCE devrait accélérer son mouvement de réduction d'achats d'actifs. La croissance est à ce point solide et homogène aux yeux de la banque centrale que des voix de plus en plus insistantes en son sein demandent davantage de volontarisme et un arrêt de son quantitative easing d'ici à 9 mois. Le départ prochain de Mr Draghi pourrait d'ailleurs amener un successeur moins conciliant. En revanche, le gérant ne prévoit toujours pas de hausse des taux courts avant 2019.

La remontée de l'euro contre le dollar s'explique par ces évolutions attendues en Europe. En revanche précise Amplegest, il semble qu'il y a encore pas mal de scepticisme sur les futures hausses de taux courts en Amérique. Si son analyse est la bonne, le dollar pourrait désormais avoir atteint son niveau d'équilibre.
La remontée des taux longs dans le monde devrait se poursuivre ces prochains mois, ce qui le conduit à éviter les investissements obligataires dans sa gestion. Les valeurs financières devraient bénéficier de ce mouvement sur les taux d'intérêt.

Amplegest maintient donc le cap sur les actions en Europe en dépit des performances récentes. Ses perspectives bénéficiaires sont bonnes, d'autant plus que les marges des sociétés devraient se redresser, et le prix du marché est encore raisonnable. Le gérant garde également un biais sur les marchés émergents et sur le Japon. Hormis quelques valeurs technologiques incontournables, il est en retrait sur les actions américaines.