Certes, Joost van Leenders et Colin Graham, respectivement économiste en chef et directeur des investissements de BNP Paribas IP, se sont quelque peu départis de leur prudence ces dernières semaines, mais ils restent encore sur la défensive en ce qui concerne leur allocation d'actifs.

"Point commun entre nos sous-pondérations des actions développées, des obligations d'entreprises à haut rendement américaines et de la dette émergente en devises fortes : leur prix élevé sur le marché ne reflète pas correctement la détérioration des fondamentaux", assurent-ils.

Sur ce point, les experts évoquent notamment les valorisations élevées des actions : "Compte tenu de nos prévisions de croissance, d'inflation, de taux et de résultats, nous sous-pondérons les actions des pays développés", précisent l'économiste en chef et le directeur des investissements de BNP Paribas IP. Ils citent aussi la dégradation des bilans des entreprises, la dépréciation du dollar américain et les risques de protectionnisme et liés aux taux d'intérêt.