• Dans la gestion collective

Au regard de la hausse des indices, il est rare que des fonds arrivent à les surperformer, ni à battre leur benchmark, handicapés par des frais de gestion désormais considérés comme élevés au regard du développement massif des ETF. L’utilité marginale du gérant dans la gestion indicielle est nulle et même souvent négative.

Warren Buffett le confirme en personne, dans sa dernière lettre annuelle aux actionnaires de sa holding Bershire Hathaways Inc, où il considère que les investisseurs ont tout intérêt à privilégier les fonds indiciels au sein de leur portefeuille.
Il croit en effet que la plupart d'entre eux réalisent de meilleures performances via des fonds indiciels à bas coûts - comme les ETF par exemple - plutôt qu'en payant des frais élevés à des gérants qui le plus souvent sous performent leur univers d'investissement.

Face à la cannibalisation de la gestion collective au profit du développement des ETF, un nouveau type de fonds fait son apparition, ce sont les fonds « Big Data ».

Entre robots et humains, la société BlackRock, le leader mondial dans la gestion d’actif qui capitalise en bourse 62,2Milliards de dollars, vient de trancher récemment en faveur des premiers. La raison :  BlackRock a subi 20 milliards d’euros de retraits de capitaux sur ses fonds traditionnels en 2016, fonds dont ses gérants « humains » ont pour objectif principal via une gestion active de battre le marché. Les résultats ont été mauvais en 2016 : 30 à 40 professionnels de la gestion active (analystes et gérants principalement) vont être remerciés et remplacés par des stratégies d’investissement quantitatives, basées sur des algorithmes.

Le Big Data et la data mining, associés à un véritable savoir-faire de gestion, peuvent être un outil accélérateur de surperformance extrêmement intéressant de par l’élargissement de son champ d’opportunités.

En effet, quand vos analystes sont humainement et logiquement limités à un champ de suivi de valeurs, la technologie et le Big Data vous permettent d’en suivre un nombre considérable.

C’est le cas chez Surperformance (société éditrice des sites zonebourse.com et 4-traders.com), grâce à sa capacité à stocker et à analyser un volume conséquent de données relatives à l’ensemble des sociétés cotées dans le monde (rapports trimestriels, consensus des analystes, révisions de bénéfices, actionnaires, dirigeants, publications, etc.) : près de 30 000 sociétés représentant 110 000 bilans sont suivis et mis à jour quotidiennement.

A cet effet, Surperformance en tant que Financial Advisor Exclusif, a lancé en partenariat avec Commerzbank le fonds Big Data Europa One le 18 septembre 2015, qui dépasse depuis peu les 10M€ d’actifs sous gestion.

La surperformance est au rendez-vous au regard du fonds Europa One comme les graphiques ci-dessous le démontrent :











Outre la gestion collective, la gestion sous mandat a souvent été délaissée de côté par les professionnels. Grâce aux Fintechs nous assistons au début de la renaissance de ce mode de gestion.
  • La gestion sous-mandat, le début d’une résurrection, permise par les Fintechs
Après la désintermédiation du courtage qui date du début des années 2000, avec l’émergence des Brokers On line, la nouvelle désintermédiation permise par la « fintech » va concerner la gestion de patrimoine. C’est une nouvelle désintermédiation qui bénéficiera au client et qui remettra en cause les intermédiaires dits « traditionnels », tels que les SCGP par exemple (Société en conseil de Gestion de Patrimoine).

Le broker online hollandais Binck, ne s’y est pas trompé en annonçant le 17 mars dernier le rachat de la Fintech Pritle. La transaction est valorisée 12,5M€. Pritle dispose de 6500 clients représentant 60M€ d’actifs. C’est assez cher payé au regard des valorisations pour le rachat des sociétés de gestions classiques qui tournent autour de 5% des actifs en moyenne. La transaction Pritle se réalise sur une base de 21% des actifs sous gestion, la « prime payée » est donc importante et démontre « la prime fintech payée » pour être présent sur ce marché du « robot advisor ».

Intéresserons-nous plus particulièrement ici à la gestion sous mandat sur actions, sous-développée depuis un certain temps : les maisons de gestion privilégiant la gestion d’OPCVM de même que les réseaux bancaires qui préfèrent placer leurs produits financiers « maisons » à leurs clients. Cette gestion sous mandat sur titres vifs n’est pas encore véritablement exploitée par les nouveaux acteurs fintechs, ces derniers préférant proposés des mandats de gestion avec comme support d’investissement les ETF, certainement pour des raisons techniques et de savoir-faire.
Même si c’est une question de temps cette offre va apparaitre sur le marché car elle apporte des atouts non négligeables.

Les atouts de la gestions-sous mandat sur actions revisités avec l’éclosion des fintechs :

- Une gestion sur-mesure : (profil de risque personnalisé par client ce dernier choisit son environnement d’investissement),
- Transparence totale pour le client : chaque client peut visualiser la composante de son portefeuille en temps réel ainsi que l’ensemble des historiques et arbitrages.
- Eligible aux différents supports (compte titre, PEA, Assurance Vie),
- Les frais sont réduits : pas de droit d’entrée comme certains fonds et les frais de gestion sont sensiblement inférieurs aux frais des OPCVM, jusqu’à 50% inférieur.
- Sécurisée et liquide : car investie sur action : vous restez actionnaire et propriétaire de vos titres même si votre intermédiaire fait faillite ce qui n’est pas le cas pour les ETF,
- Pédagogique : beaucoup moins dématérialisée qu’un OPCVM ou un ETF, le client dispose des informations sur chaque action composant son portefeuille et pouvez ainsi suivre l’actualité / caractéristiques / fondamentaux de ses titres. Il est ainsi plus susceptible d’être intéressé de suivre la vie économique des sociétés, source d’éducation financière.
- Historiquement la chaîne de coût de la gestion sous mandat traditionnelle est assez exigeante en ressources humaines (gérant, analyste, commercial). la fintech apporte 3 nouvelles donnes pour la gestion sous mandat :
o  L’automatisation de l’ensemble de la chaîne de process : profil - passation d’ordres- reporting en temps réel,
o  L’élargissement du champ d’opportunités à l’image des fonds Big Data avec une performance optimisée in fine
o  Cela permet des frais de gestions low cost pour une gestion sur-mesure
- Le dernier atout qui porte toute son importance est celui de la prochaine évolution de l’imposition des plus-values suite à la présidentielle française, il devrait rendre beaucoup plus compétitif la fiscalité du compte titre, support le plus liquide pour la gestion sous-mandat.


Les Fintechs sont les éclaireurs de la finance du futur. Comme toute révolution, certains acteurs actuels de la Fintech auront disparu demain par manque de substance ou d’expérience, ou tout simplement suite à certaines vagues de concentrations ou d’absorptions qui seront lancées par les grands groupes bancaires, mais ce mouvement d’innovation et de transformation est lancé et il est irréversible. 

L’époque actuelle que vit le monde de la gestion d’actif est très intéressante, car en pleine mutation, les acteurs traditionnels doivent se remettre en cause, évoluer, s’adapter et se transformer pour ne pas décliner dans les prochaines décennies.

A suivre…




Contraction finance et technologie : ce terme désigne les sociétés qui utilisent les technologies de l’information et de la communication pour livrer des services financiers de façon plus efficace et moins couteuse