Paris (awp/afp) - Le marché de la dette en zone euro a connu une nouvelle séance de grand calme vendredi, qui est venue conclure sans éclat une semaine particulièrement dégarnie en indicateurs clés.

"Il ne se passe pas grand-chose" à l'exception d'une très légère tension des taux périphériques alors que ceux-ci avaient plutôt tendance à baisser depuis un certain temps, a expliqué à l'AFP Patrick Jacq, un stratégiste obligataire de BNP Paribas.

"Il y a peut-être de toutes petites prises de profits sur un certain nombre de mouvements" mais au-delà de cela, c'est le calme plat, a-t-il complété.

Il faut dire que la semaine a été particulièrement pauvre en indicateurs clés, donnant peu de grain à moudre aux investisseurs.

"En plus, cela suivait deux semaines où il y a eu des réunions importantes de banques centrales donc c'est vraiment une phase de digestion avec assez peu de tendance, si ce n'est que le marché reste sur un niveau de rendement très, très bas", a-t-il estimé.

La principale actualité des derniers jours a été constituée par la faiblesse des cours du pétrole, tombés mercredi au plus bas en plusieurs mois, ce qui a ravivé les craintes sur l'inflation, dont les prix de l'énergie sont une composante importante.

"Depuis le début de la semaine, le pétrole a joué en alimentant vraiment des anticipations d'inflation très basses", a expliqué M. Jacq.

Mais la stabilisation du prix du pétrole a permis d'interrompre le mouvement de baisse des taux longs.

Cela dit, sauf imprévu, le marché obligataire, qui se situe déjà à des niveaux de rendement très bas, devrait continuer d'enregistrer de faibles variations cet été, selon M. Jacq qui dit s'attendre "plutôt à un rebond à la rentrée".

A 18H00 (16H00 GMT), le taux d'emprunt à dix ans de l'Allemagne a peu varié, finissant à 0,255% contre 0,252% jeudi à la clôture du marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Le taux d'emprunt français de même échéance a connu un sort similaire, terminant à 0,607% contre 0,600%, tout comme celui de l'Italie à 1,916% contre 1,907% et celui de l'Espagne à 1,381% contre 1,386%.

En dehors de la zone euro, le taux britannique à dix ans a progressé à 1,031% contre 1,015%.

A la fermeture des marchés européens, aux États-Unis, le taux à dix ans bougeait peu à 2,151% contre 2,148%. Celui à trente ans évoluait à 2,721% contre 2,716%, tandis que le taux à deux ans était stable à 1,340%.

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