Ryad (awp/afp) - L'Arabie saoudite a levé 1,87 milliard de dollars lors d'une nouvelle émission d'obligations islamiques ou "sukuk", destinée à financer le déficit du budget causé par l'effondrement des cours du brut depuis 2014.

La demande pour cette troisième émission d'obligations islamiques cette année a été forte, avec des commandes dépassant les 24 milliards de riyals (6,4 milliards de dollars), a indiqué le ministère saoudien des Finances dans un communiqué rapporté par l'agence SPA.

Les "sukuk" sont des obligations compatibles avec la charia (loi islamique) qui interdit les intérêts bancaires. Ils associent les investisseurs aux gains d'un investissement donné.

Les deux premières émissions de sukuk ont eu lieu en avril et juillet et ont permis de lever 13,5 milliards de dollars. Le royaume saoudien a également émis des obligations sur le marché local et mondial.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, a prévu pour 2017 un déficit budgétaire de 53 milliards de dollars, contre un déficit de 79 milliards de dollars l'an dernier, qui avait conduit le gouvernement à comprimer ses dépenses publiques et à geler des projets d'infrastructures.

Dans une étude publiée en mars, la banque Jadwa Investment a indiqué que les réserves en devises du royaume, y compris les titres, les dépôts bancaires et l'or, avaient touché un plus bas en six ans.

Depuis la fin 2014, Ryad a puisé plus de 230 milliards de dollars de ses réserves pour financer son déficit. Ces réserves atteignent actuellement quelque 490 milliards de dollars.

Selon le Fonds monétaire international, le Produit Intérieur brut doit progresser de seulement 0,1% cette année en Arabie saoudite, ce qui sera la pire croissance économique du royaume depuis 2009, quand l'économie s'était contractée de 2% après la crise financière internationale.

afp/rp