Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait sur une note peu changée vendredi en milieu de journée. Le SMI restait coincé dans une fourchette étroite avec de brefs passages dans le rouge. La séance est placée sous le signe de la publication de nombreuses nouvelles d'entreprise. Swatch notamment s'est décidé à publier ses résultats semestriels. Vifor pour sa part à obtenu de la Commission européenne le feu vert tant convoité pour un médicament contre l'hyperkaliémie.

Le marché élargi n'a pas été moins prolixe, entre les résultats intermédiaires de SFS, Chemie+Paper, Cassiopea ou encore BB Biotech. Ypsomed a mis fin à un juteux contrat, provoquant l'ire des investisseurs

Le front des informations conjoncturelles en revanche risque de demeurer dégarni, hormis les chiffres de l'inflation au Canada en juin ou d'éventuels aménagements de notations de pays par diverses agences idoines.

A 11h55, le SMI cédait marginalement 0,03% à 9025,02 points, avec un plus haut à 9049,88 et un plus bas à 9022,46. Le SLI perdait 0,03% à 1431,66 points et le SPI 0,07% à 10'278,35 points. Sur les trente valeurs vedettes, quinze montaient, treize reculaient et Bâloise et Kühne+Nagel étaient stables.

Dans le camp des gagnants, Givaudan (+1,6%) remontait nettement après avoir été sévèrement sanctionné la veille malgré des résultats intermédiaire honorables. Quatre analystes ont d'ailleurs relevé l'objectif de cours ce matin avec des recommandation qui divergent entre "underperform" et "overweight".

Swatch (+1,7%, meilleure performance du moment) est parvenu à maintenir son chiffre d'affaires et à améliorer sa rentabilité sur le premier semestre, moins toutefois que ne l'escomptaient les analystes. Le patron Nick Hayek a confirmé attendre une croissance de 7-9% cette année en monnaies locales et a souligné la forte accélération de la croissance au 2e trimestre.

Richemont (+1,0%) faisait un peu moins bien que son concurrent biennois. La veille, les valeurs du luxe avaient diversement profité des bons chiffres des exportations horlogères en juin.

Les autres gros gagnants étaient Swiss Re (+1,3%) et la volatile Aryzta (+0,7%).

Vifor (+0,5%) a décroché sur le Vieux Continent une homologation pour la prescription du Veltassa, produit phare et motif principal de l'acquisition en 2016 du laboratoire biopharmaceutique américain Relypsa.

Parmi les perdants, ABB tenait la lanterne rouge avec un recul de 1,6% à 22,86 CHF. Le titre poursuivait ainsi son chemin de croix entamé la veille sur fond de déception face à la performance du conglomérat industriel à mi-chemin. Morgan Stanley a réduit sa recommandation à "equalweight" de "overweight" avec objectif de cours à 25 CHF. Deutsche Bank et Kepler Cheuvreux ont abaissé l'objectif de cours avec recommandation confirmée à "hold" et JPMorgan a relevé l'objectif avec recommandation "neutral".

Les bancaires UBS (-1,4%), Credit Suisse (1,2%) et Julius Bär (-1,0%) étaient dans le bas du tableau.

Dufry (-0,7%) reculait fortement aussi. Selon des rumeurs, les plans d'expansion de la participation du chinois HNA dans le spécialiste des boutiques hors-taxe auraient été gelés.

Sur le marché élargi, Landis+Gyr (79,35 CHF) faisait des premiers pas hésitants sur SIX. Le prix d'émission du fabricant de compteurs énergétiques a été fixé à 78 CHF. Le premier cours était de 79 CHF.

Ypsomed (-20,3%) a annoncé la fin d'un partenariat de distribution avec l'américain Insulet, qui va peser sur les revenus et la rentabilité à court terme du producteur de dispositifs d'injection.

La société de participation BB Biotech (+0,7%) a sorti la tête de l'eau au premier semestre, grâce au rachat par le mastodonte américain Johnson & Johnson de ses parts dans Actelion.

Le conglomérat diversifié Conzzeta (-0,1%) reprend la division Kunststoff de l'allemand Otto Bock, 130 mio EUR de chiffre d'affaires, pour un montant non dévoilé.

Le métallurgiste SFS (-3,8%) a réalisé des ventes semestrielles meilleurs qu'escompté, mais le bénéfice net n'a pas suivi.

Chemie+Paper (-2,1% et presque pas traité) a aussi étoffé ses ventes, mais ne prévoit de sortir des chiffres rouges qu'en fin d'année et grâce à ses activités dans l'immobilier. Le laboratoire transalpin Cassiopea (pas traité) continue pour l'heure à vivre de la combustion de ses réserves.

rp/jh