Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert sur une note légèrement positive mardi au lendemain d'un net repli. On manque cependant d'impulsions car lundi était jour férié aux Etats-Unis. En Asie, le Nikkei a nettement reculé à Tokyo, alors que les bourses chinoises restaient fermées pour cause de fêtes du Nouvel An. En Suisse, les nouvelles d'entreprises se limitent à des sociétés du marché élargi, à l'exception de l'annonce d'une acquisition par Adecco.

Sur la base d'un sondage réalisé vendredi, l'horizon à court terme est marqué par le retour à un certain optimisme des marchés, ont commenté les experts de DZ Bank. Le cycle technique montre un environnement favorable aux actions jusqu'en avril, ce qui plaide en faveur d'une poursuite du mouvement de stabilisation après les récentes pertes.

Ce mardi, le front des nouvelles macroéconomique va rester peu animé, avec la seule publication, en Allemagne, du baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers.

Vers 09h20, le SMI gagnait 0,24% à 8930,34 points. Le SLI prenait 0,28% à 1469,46 points et le SPI 0,20% à 10'281,16 points. Sur les trente valeurs vedettes, 24 montaient, cinq reculaient et Kühne+Nagel restait stable.

Les principaux gagnants étaient Swatch (+1,1%), SGS (+0,7%) et Adecco et LafargeHolcim (chacun +0,6%). Tout comme Richemont (+0,5%), Swatch profitait des chiffres des exportations horlogères, en hausse de 13% sur un an au mois de janvier.

SGS a annoncé dans la soirée de lundi une alliance avec la société d'évaluation britannique ABDI pour la formation d'employés gouvernementaux et d'ONG.

Adecco a annoncé l'acquisition de la plateforme américaine de recrutement de spécialistes Vettery pour un montant non dévoilé.

LafargeHolcim profitait probablement d'informations de son concurrent HeidelbergCement, qui a fait état d'une bonne évolution des affaires au 4e trimestre en Amérique du Nord et en Europe.

Dans le camp des poids lourds, UBS et Kepler Cheuvreux ont respectivement abaissé et relevé l'objectif de cours du bon de jouissance Roche (+0,1%), avec recommandations à "neutral" et "hold". L'analyste français lui préfère actuellement Novartis (+0,2%) à Roche. Nestlé gagnait aussi 0,2%.

Le bon de participation Schindler (+0,3%) bénéficiait d'un relèvement d'objectif de cours par Credit Suisse, qui a confirmé sa recommandation d'achat (outperform). L'analyste prévoit un redressement des marges cette année et estime que le fabricant lucernois d'ascenseurs et escaliers mécaniques reste une "histoire de croissance".

Dans le camp des perdant, on retrouvait la volatile Aryzta (-0,3%), suivie de Sonova et Dufry (chacun -0,2%).

Sur le marché élargi, Temenos (-7,6%) a fait part de son intention de racheter le britannique Fidessa pour 35,67 GBP par action. Il n'est pas encore certain que la transaction se réalisera, mais, le cas échéant, le conseil d'administration de Fidessa recommandera aux actionnaires de l'accepter.

AMS (-2,0%) propose aux ex-actionnaires d'Heptagon de revoir les conditions de l'accord earn-out conclu au moment du rachat en 2016, cet accord prévoyait un ajustement d'une partie du prix aux résultats futurs.

Oerlikon (+1,2%) a conclu un accord de collaboration de cinq ans avec Boeing dans le domaine de l'impression 3D de pièces d'avions.

Implenia (+0,7%) a décroché un gros contrat pour la rénovation et la reconstruction d'un pont sur le Rhin à Cologne. Le volume des travaux est estimé à 160 mio CHF par l'entreprise zurichoise.

Sunrise (-1,3%) avait profité la veille de rumeurs de rachat. Ce matin, Berenberg a réduit sa recommandation à "hold", après "buy". Si Liberty Global, maison-mère d'UPC devait effectivement racheter Sunrise, l'action progresserait fortement, à l'inverse, elle reculerait fortement.

Meier Tobler (-1,8%, autrefois Walter Meier) a publié ses premiers chiffres annuels après la fusion avec Tobler Haustechnik. Chemie+Papier Holding (inchangé) a retrouvé les chiffres noirs l'an dernier.

La Banque cantonale de Genève (BCGE, pas traité) est sortie de sa réserve suite au dépôt d'une initiative cantonale émanant d'Ensemble à Gauche et demandant le remboursement des frais de sauvetage de l'établissement, dans les années 2000. Après examen du mécanisme proposé, la BCGE conclut qu'il est "impraticable et préjudiciable" et recommande de ne pas souscrire aux texte.

rp/buc