Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait légèrement dans le rouge lundi en milieu de journée, ne parvenant pas à poursuivre sur la tendance positive de vendredi, lorsque Wall Street avait été portée par les solides résultats de grandes banques US. Le SMI avait même brièvement franchi la barre des 9000 points à la baisse avant de se reprendre un peu. SGS a ouvert le bal des résultats semestriels des grandes entreprises, sans convaincre les investisseurs.

La semaine sera marquée une fois de plus par la politique monétaire, avec la réunion jeudi de la Banque centrale européenne (BCE). De nombreux observateurs attendent des indications du président Mario Draghi sur une prochaine sortie du programme de rachat de dette.

Au niveau macroéconomique, la Chine a enregistré au deuxième trimestre une croissance économique de 6,9% et une production industrielle en hausse de 7,6% en juin. L'inflation en zone euro a ralenti en juin pour s'établir à 1,3%, a confirmé Eurostat. En mai, les prix à la consommation dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique avaient progressé de 1,4%. On attendait encore dans l'après-midi aux Etats-Unis l'activité industrielle dans la région de New York en juillet.

La saison des résultats a quant à elle démarré, avec vendredi dernier les performances trimestrielles de trois grandes banques américaines. En Suisse aussi, les entreprises ont débuté avec la publication des chiffres semestriels. Novartis et Kühne+Nagel dévoileront leur partiels mardi, ABB et Givaudan suivront jeudi.

A 11h55, le SMI cédait 0,23% à 90132,46 points avec un plus bas à 8998,49 et un plus haut à 9052,64. Le SLI abandonnait 0,22% à 1430,69 points et le SPI 0,17% à 10'261,10 points. Sur les 30 valeurs vedettes, quinze baissaient, treize progressaient et Bâloise et Sonova étaient stables.

SGS (-3,3%) se plaçait largement en queue de peloton, malgré des résultats semestriels en hausse. La Banque cantonale de Zurich (ZKB) a estimé que les objectifs de marge opérationnelle visés d'ici 2020 étaient "très ambitieux". Globalement, les résultats ont satisfait les analystes, hormis la rentabilité.

Partners Group (-0,5%) suivait le mouvement, après avoir fortement progressé la semaine dernière suite à de solides résultats semestriels. Les analystes d'UBS ont abaissé vendredi soir leur recommandation et l'objectif de cours.

Adecco (-0,9%) reculait le plus nettement après SGS. Credit Suisse (-0,8), Zurich (-0,6%) et UBS (-0,5%) étaient aussi sous pression.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,5%) et Roche (-0,3%) avaient viré au rouge et pesaient sur l'indice. Novartis (+0,3%) a fait confirmer l'efficacité et l'innocuité du médicament Cosentyx chez les patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère, lors d'études cliniques de phase III sur cinq ans. Les analystes de Brian Garnier ont relevé l'objectif de cours et la recommandation du groupe pharmaceutique.

Roche a décroché auprès des autorités sanitaires australiennes une homologation pour l'Ocrevus contre la sclérose en plaques récurrente et primaire progressive. Le pays devient le second marché à s'ouvrir à ce médicament après les Etats-Unis. Vontobel a par contre abaissé son objectif de cours.

Swatch (+0,9%) et Richemont (+0,3%) semblaient profiter des solides chiffres de la croissance économique en Chine, un marché clé pour leurs produits de luxe. On s'attend à ce que Swatch publie ses partiels ces prochains jours. Vifor et Givaudan (chacun +1,0%) venaient en tête des gagnants.

Sur le marché élargi, Cembra Money Bank (+1,1%) bénéficiait d'une augmentation de l'objectif de cours par UBS, alors que Barry Callebaut (+0,7%) réagissait à un relèvement d'objectif de cours par Goldman Sachs.

EFG International (+0,6%) déboursera finalement 970 mio CHF pour l'achat de BSI, un montant inférieur à l'estimation de 1,06 mrd avancée en octobre 2016.

Parmi les titres en baisse figuraient SHL (-3,7%), Leonteq (-2,0%) et le petit nouveau Zur Rose (-1,7%). Meyer Burger (+5,3%) bondissait par contre, sans information spécifique.

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