Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert sur une note à nouveau légèrement négative mercredi, au lendemain d'un net recul et avant d'hésiter sur la direction à prendre, pour sembler ensuite opter plus franchement pour le vert.

A Wall Street mardi, les indices avaient perdu du terrain, plombés par le limogeage du ministre des affaires étrangères Rex Tillerson par le président Donald Trump. Les technos, qui avaient bien marché récemment, ont particulièrement souffert, avec l'interdiction du rachat de Qualcomm par Broadcom.

Le successeur de M. Tillerson est l'actuel directeur de la CIA Mike Pompeo, considéré comme conservateur et tout droit dans la ligne dure du président pour ce qui concerne l'Iran et la Corée du nord, deux dossiers sensibles pour les marchés financiers.

Dans leur commentaire matinal, les analystes de Mirabaud Securities ont noté que le limogeage de M. Tillerson intervient après des divergences sur plusieurs dossiers, dont l'Iran. Au chapitre des mauvaises nouvelles, ils ont relevé qu'on a appris en fin de séance mardi que le président Trump songe à infliger des sanctions douanières de 60 mrd USD sur des biens importés de Chine.

Sur le front conjoncturel, on suivra la production industrielle en janvier en zone euro, le rapport mensuel de l'Opep et, aux Etats-Unis, les prix à la production et les ventes au détail en février, ainsi que les stocks des entreprises en janvier et les stocks hebdomadaires de pétrole.

En Allemagne, l'inflation a été confirmée à 1,4% en février. Ce taux s'éloigne un peu plus de l'objectif de la BCE, qui considère qu'une hausse des prix proche de 2% mais inférieure à ce taux sur le moyen terme est un signe de bonne santé de l'économie.

En Suisse, la saison des résultats se poursuit à un rythme un peu moins soutenu et uniquement pour des sociétés du marché élargi. Pour les blue chips, il faudra attendre jeudi avec les données de Dufry et Vifor.

Vers 9h20, le SMI gagnait 0,24% à 8902,16 points. Le SLI prenait 0,21% à 1456,82 points et le SPI 0,21% à 10'318,29 points. Sur les trente valeurs vedettes, 23 montaient, cinq reculaient et deux étaient inchangées.

Swisscom venait en tête des gagnants, avec Sonova (chacun +0,8%). Partners Group (+0,7%) occupait la 3e marche du podium provisoire. JPMorgan a relevé l'objectif de cours de Swisscom tout en confirmant "underweight". L'analyste considère notamment que l'action du géant bleu est peu attractive actuellement en raison d'une valorisation élevée.

Au lendemain des chiffres de Geberit (+0,3%), UBS a abaissé l'objectif de cours et a confirmé "neutral". L'analyste a notamment relevé qu'aucun frais de restructuration n'est prévu cette année et que l'influence des prix des matières premières devrait diminuer.

Aux bancaires, Julius Bär (+0,6%) était dans le haut du tableau, alors que ses deux grandes soeurs pointaient dans le rouge: Credit Suisse cédait 0,1% et UBS 0,2%, troisième plus gros perdant après Givaudan (-1,2%) et Vifor (-0,5%). Ce dernier présentera ses résultats annuels jeudi, tout comme Dufry (+0,2%).

UBS a écopé d'une amende de 14 mio CHF à Hong Kong dans l'affaire China Forestry.

Les poids lourds, Novartis (+0,5%) et Nestlé (+0,3%) soutenaient l'indice. Roche était stable.

Dans le camp du luxe, Swatch (+0,2%) tient ce mercredi sa conférence de presse de bilan (tous les chiffres sont déjà connus). Richemont gagnait 0,1%.

Sur le marché élargi, Lastminute.com (+0,3%), Siegfried (-1,9%), BVZ (+0,7%) et Tecan (+0,6%) ont dévoilé leurs résultats.

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