Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de vendredi sur une note négative, ne parvenant pas à profiter de l'avance de l'action UBS, dopée par une excellente performance trimestrielle de la banque aux trois clés. Dans l'ensemble, l'ambiance sur les marchés boursiers internationaux est revenue à la prudence après la bonne performance depuis le début de la semaine. Le SMI a retrouvé son niveau de fin 2015 et, par rapport à vendredi passé, il a gagné près de 3,5%.

Les actionnaires ne semblent pas vouloir se débarrasser de leurs titres, a commenté un courtier. Ce n'est pas une surprise, puisque les taux d'intérêt restent très bas. La Banque centrale européenne (BCE) a d'ailleurs réaffirmé jeudi vouloir maintenir sa politique monétaire très accommodante, avec notamment un taux directeur nul.

Sur le plan macroéconomique, on attend notamment les chiffres du PIB en Grande-Bretagne au 1er trimestre et l'inflation en avril en zone euro et, cet après-midi, le PIB au 1er trimestre aux Etats-Unis.

Vers 9h45, le SMI reculait de 0,41% à 8808,56 points. Le SLI perdait 0,13% à 1410,43 points et le SPI 0,25% à 9973,80 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 reculaient, 10 montaient et Zurich et Swiss Life étaient stables.

UBS grimpait de 2,5%. La banque a nettement dépassé les attentes avec ses chiffres du 1er trimestre. Pour ce qui est de l'avenir, la banque aux trois clés reste prudente, même si elle a constaté une amélioration du climat de confiance des investisseurs. Les commentaires d'analystes sont positifs. Baader Helvea par exemple a salué la reprise de la division Wealth Management et parle de ratio de croissance "impressionnant" des entrées d'argent à 7,6%.

Credit Suisse (-1,2%) retenait aussi l'attention: la banque aux deux voiles tient son assemblée générale ordinaire, qui promet d'être plutôt houleuse, rapport aux contestations concernant les rémunérations de la direction et du conseil d'administration. Berenberg a certes relevé l'objectif de cours, mais il maintient la recommandation à "sell", estimant que les recettes du 1er trimestre ne sont pas durables. Julius Bär gagnait 1,4%.

Les valeurs du luxe Swatch (-0,3%) et Richemont (-0,7%) perdaient du terrain au lendemain des chiffres des exportations horlogères en mars, à la hausse pour la première fois depuis 20 mois.

Les poids lourds défensifs pesaient sur l'indice: Roche reculait de 0,5%. Au lendemain des trimestriels, Bernstein a relevé l'objectif de cours et a confirmé "outperform". A court terme du moins, le géant bâlois devrait profiter de bonnes nouvelles en provenance de son pipeline, ce qui pourrait permettre au bon de jouissance de poursuivre sur la lancée positive de la veille. Novartis cédait 1,1% et Nestlé 0,7%.

Parmi les perdants, Adecco (-1,5% ou 1,10 CHF) tenait la lanterne rouge, mais hors dividende de 1,50 CHF.

Sur le marché élargi, Financière Tradition (-0,2%) a dévoilé son chiffre d'affaires et la société immobilière Eastern Property (+0,3%) a fait de même la veille au soir, mais avec ses résultats annuels. EFG International (-1,1%) a publié ses résultats partiels et Emmi (stable) annoncé une prise de participation dans une société laitière au Brésil.

GAM (+3,7%) remontait la pente. A l'issue d'une assemblée générale mouvementée, la société a annoncé un programme de rachat d'au maximum 16 mio de ses propres actions. Straumann (-0,1%) subissait de petites prises de bénéfices. Dans le sillage d'excellents chiffres trimestriels, le titre avait franchi jeudi la barre des 500 CHF et inscrit un nouveau plus haut historique.

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