Zurich (awp) - La Bourse suisse évolue sur une note très légèrement négative en milieu de journée. Après le relèvement attendu des taux directeurs par la Réserve fédérale américaine (Fed) et un succès moins important que craint des populistes aux élections législatives néerlandaises, c'est le calme qui prévaut sur les marchés.

En revanche, la réunion des ministres des Finances du G20 en Allemagne pendant le week-end freine les ardeurs. Réunis à Baden-Baden, les grands argentiers sont tombés d'accord sur le fait que les manipulations monétaires n'étaient pas souhaitables mais n'ont pas obtenu les gages attendus en faveur du libre-échange, en raison de la posture protectionniste adoptée par le nouveau gouvernement des Etats-Unis.

A Wall Street, les futures sur indices étaient en léger recul en ce début de semaine qui sera marquée par l'absence de statistiques économiques importantes, notent les experts de Mirabaud Securities dans leur commentaire américain. On suivra donc les déclarations de plusieurs membres de la Réserve fédérale (Fed) qui s'exprimeront durant la semaine, notamment, jeudi, la patronne Janet Yellen qui ouvrira une conférence de deux jours sur l'éducation et au cours de laquelle deux autres membres de la Fed s'exprimeront.

Vers midi, le SMI cédait 0,09% à 8690,65 points, le SLI 0,23% à 1377,37 points et le SPI 0,04% à 9634,18 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 reculaient et 10 avançaient.

Traité hors dividende de 5 CHF, le bon de participation Schindler reculait de 1,3% ou 2,60 CHF.

Dufry (-1,0%) et Galenica (-1,8%, lanterne rouge) étaient sous pression. Kepler Cheuvreux a revu à la baisse son objectif de cours pour le groupe de santé bernois et confirmé sa recommandation de vente pour le titre (reduce).

Aux bancaires, Credit Suisse et UBS reculaient chacune de 1,4%. Des juges d'instruction ont renvoyé UBS et sa filiale française devant le tribunal correctionnel, pour avoir mis en place un vaste système de fraude fiscale en France durant les années 2000, a appris lundi l'AFP de sources concordantes. La presse dominicale avait rapporté que la banque aux trois clés aurait rejeté un accord de 1,1 mrd EUR dans le différend fiscal en France.

A l'autre extrémité du tableau, Aryzta grimpait de 4,8%. Berenberg a relevé sa recommandation pour le titre du boulanger industriel à "buy", contre "hold" jusqu'ici, et revu considérablement à la hausse son objectif de cours. La banque d'investissement allemande explique prendre ainsi en compte les ambitions du nouveau président Gary McGann en termes de génération de cash et de désendettement.

Parmi les autres gagnants, on relevait notamment Sika (0,3%) et ABB (+0,4%). Dans une interview à "Finanz und Wirtschaft", le directeur général (CEO) d'ABB Ulrich Spiesshofer s'est montré optimiste, comme à son habitude, mais assez peu concret quant à la marche des affaires à venir.

Le poids lourd pharma Novartis (+0,3%) gagnait un peu de terrain, après avoir publié de nouvelles données annexes sur son médicament pour le coeur Entresto. Selon une étude présentée à Washington dans le cadre du congrès de l'American College of Cardiology, Entresto a amélioré le contrôle glycémique et réduit le risque d'un défaillance cardiaque chez des patients souffrant de diabète. Roche cédait 0,2% et Nestlé gagnait 0,1%.

Sur le marché élargi, Pargesa (+0,6%) progressait après la publication de ses résultats vendredi soir. Lifewatch (+4,8%) gagnait nettement du terrain après l'annonce d'une coentreprise en Turquie. Hiag gagnait 0,1%.

Meyer Burger (+1,3%) a remporté un nouveau contrat en Asie et Calida (+2,6%) a proposé l'entrée d'un nouveau membre au conseil d'administration en la personne de Valentin Chapero. Par le biais de Veraison Capital, dont il est co-fondateur et associé, ce dernier est le deuxième actionnaire le plus important du groupe, avec une part de 16,31%. Forbo (+1,9%) était soutenu par les relèvements d'objectifs de la part de Credit Suisse et d'UBS.

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