Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort est parvenue de haute lutte vendredi à rester au dessus du seuil des 12.000 points, l'inflation américaine plus modérée que prévu faisant oublier pour un moment les inquiétudes géopolitiques.

Après une séance en dents de scie, l'indice DAX des valeurs vedettes a fini à l'équilibre, à 12.014,06 points. L'indice MDax des valeurs moyennes a de son côté cédé 0,54% à 24.491,33 points.

Après une matinée dans le rouge, qui a vu l'indice vedette redescendre sous les 12.000 points en séance pour la première fois depuis avril, les investisseurs de la place francfortoise se sont un peu repris dans l'après-midi après l'ouverture en hausse de Wall Street.

Le marché américain a réagi avec soulagement à la progression moins prononcée que prévu des prix à la consommation en juillet, qui encouragera probablement la Réserve fédérale américaine à ne pas remonter trop rapidement ses taux.

En Allemagne, la poursuite de la remontée de l'inflation en juillet, à 1,7%, a été confirmée avant Bourse par l'office fédéral des statistiques Destatis.

Le regain de tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord depuis le début de la semaine a continué de peser sur l'humeur de la place francfortoise. Accusé par le régime nord-coréen d'avoir perdu la raison, le président américain Donald Trump a défendu jeudi sa formule controversée sur "le feu et la colère" promis à Pyongyang, estimant qu'elle n'était "peut-être pas assez dure".

La consolidation du Dax est appelée à se poursuivre au moins jusqu'à la rentrée, estiment les analystes. Après les fortes progressions du premier semestre, "les cours de la plupart des marchés dans les pays industrialisés sont actuellement trop élevés", souligne Bettina Schlorke, de DZ Bank.

Côté entreprises, les pharmaceutiques, traditionnelles valeurs refuge en temps de crise ou d'incertitude, ont fait la course en tête. Merck KGaA a pris +1,74% à 91,93 euros, le laboratoire Fresenius 1,67% à 68,35 euros et le géant Bayer 1,00% à 105,70 euros.

L'énergéticien Eon s'est adjugé 1,52% à 9,26 euros tandis que son rival RWE a lâché 0,61% à 18,83 euros après les résultats semestriels de sa filiale d'énergies renouvelables Innogy (-0,60% à 36,22 euros), cotée sur le MDax.

De janvier à juin, Innogy a pourtant vu son bénéfice net grimper de 16% sur un an, à 857 millions d'euros, de bon augure pour l'exercice 2017, pour lequel l'entreprise a confirmé ses prévisions. RWE doit à son tour dévoiler son bilan à mi-juin lundi.

Volkswagen a pris 0,28% à 127,50 euros. Le groupe aux douze marques (VW, Skoda, Porsche, Audi..) a annoncé des ventes mondiales en augmentation de 4,3% en juillet, soutenues surtout par les marchés asiatiques et sud-américains.

L'action Deutsche Bank, que la banque HSBC a décidé de rétrograder à la vente, a glissé d'1,39% à 14,22 euros.

afp/ol