Comptablement, 33 sociétés ont connu une progression de leur titre au cours de l’année, contre 10 qui devraient finir en territoire négatif. (Ces chiffres prennent en comptes l’ensemble des sociétés ayant fait partie du CAC40 au cours de l’année).
D’un point de vue des introductions en bourse :
L’année 2015 était attendue comme une excellente année pour les IPO (Initial Public Offering), finalement elles auront été moins nombreuses que prévues. 18 sociétés ont fait appel aux marchés en 2014, cette année seulement 15 se sont introduites sur Euronext, majoritairement issues du secteur de la santé (8 sociétés) et de l’industrie (6 sociétés).
Si la société de musique en ligne Deezer ou encore le spécialiste de la sécurité informatique Oberthur ont jeté l’éponge, officiellement pour cause de « mauvaises conditions de marché », d’autres sont allées au bout du processus pour un résultat décevant comme la société Showroomprivé qui a lourdement chuté (-10%) peu après son entrée en bourse.
De même, 2015 restera marquée par la plus grosse introduction en bourse depuis CFAO en 2009 avec 1,5 milliard d’euros levés par Amundi, leader européen de la gestion d’actifs majoritairement détenue par le Crédit Agricole.
D’un point de vue des entrées et sorties du CAC durant l’année:
Au cours de l’année, deux nouveaux entrants. Tout d’abord PSA Peugeot Citroën a intégré l’indice parisien à la place de Gemalto en mars, et plus récemment en décembre Klepierre a remplacé EDF.
La sortie de l’indice sanctionne généralement une sous-performance manifeste d’une valeur. Ce fut notamment le cas avec le géant de l’électricité EDF qui a perdu 43% depuis le 1er janvier. Pour ce dernier le souci est de deux ordres : A la fois un problème d’actionnariat puisque l’Etat détient près de 85% du capital et le capital flottant ne représente in fine que 3%. D’autre part, la valorisation boursière de la société est en berne puisque si le groupe vaut plus de 24 milliards d’euros actuellement, c’est moitié moins qu’en 2014. Les défis pour EDF en 2016 seront de divers ordres. Que ce soit avec la gestion du coût de la rénovation de ses centrales nucléaires, la construction de l’EPR de Flamanville ou encore la bonne intégration d’Areva récemment racheté.
Statistiquement et historiquement, il convient de noter toutefois que les investisseurs ne se ruent pas pour autant sur les nouveaux entrants, tout comme ils ne délaissent pas massivement les titres ayant quitté l’indice.
D’un point de vue des performances sectorielles :
Très logiquement, les secteurs les moins performants en 2015 concernent les industries liées aux matières premières. Total et Technip connaissent une année difficile avec la chute du cours du pétrole. Air Liquide, Solvay et ArcelorMittal finissent l’année en territoire négatif et plongent le secteur des matériaux de base dans le rouge.
A contrario le secteur des technologies avec Cap Gémini et Alcatel-Lucent affiche une performance de plus de 36% sur l’année. Le secteur de l’industrie participe également à la performance annuelle positive de l’indice parisien avec plus de 27% de gain grâce notamment à Airbus (+51%), Vinci (+30%), ou encore Safran (+25%).