'A moins d'un miracle', une clôture en hausse semblait exclue... et un 'petit miracle' à eu lieu au 'fixing' malgré la lourdeur persistante de Wall Street et des taux au zénith !

La Bourse de Paris est repassée en moins d'une heure de -0,4% (5.414) +0,1% (à 5.444, mais avec +10Pts au 'fixing' qui changent tout) et inscrit ainsi sa 9ème séance consécutive de hausse... l'une des plus longues séries haussières de la décennie !

Une remontée de toute fin de parcours sans l'appui des indices US qui continuaient de corriger (Dow Jones -0,4%, Nasdaq -0,6% avec des GAFA en repli de -2,5% en moyenne), sans détente des taux longs avec un '10 ans US' à 2,99% et des Bunds (+1Pt à 0,64%).

L'Euro-Stoxx50 reste dans le rouge et affiche -0,05% de repli (à 3.510), Londres qui se détache avec +0,1%.

Du côté des indicateurs, l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour avril grimpe vers 128,7 contre 127 en mars.

L'autre 'market mover', ce sont les trimestriels, avec des réactions très contrastées : Caterpillar gagne 4% après avoir revu à la hausse ses objectifs de bénéfices en 2018 (grâce à la forte demande pour ses engins de chantier et de matériel d'exploitation minier).
Inversement, 3M dévisse de -7% après avoir réduit sa prévision de croissance organique (pire correction sur des trimestriels en 10 ans).
Coca-Cola chute de -2% malgré des ventes supérieures aux attentes.

Publié ce matin en Europe, l'indice Ifo qui évalue le sentiment des milieux d'affaires allemands s'est légèrement dégradé en avril pour s'établir à 102,1 points, après 103,3 points le mois dernier. Le consensus était un peu moins pessimiste, anticipant un recul autour de 102,8 points.

Sur le marché des changes, l'euro reprend quelques fractions face au dollar après plusieurs séances de glissade, à 1,2525 (+0,2%), alors que le baril s'effrite 0,2% à 74,75$.
A noter que le rendement du '10 ans' américain a franchi en séance le cap symbolique des 3% (3,003%) et contribue grandement au recul de -0,3% (en moyenne) des indices US.

Enfin, au chapitre microéconomique, l'action Michelin finit sur un gain de +1,6% en dépit d'un C.A en baisse de 6,3% (à 5,218MdsE) impacté par des effets de change négatifs (-7,7%).
Les ventes ressortent légèrement inférieur au consensus du groupe (5,227MdsE) et Invest Securities dégrade son objectif de cours de 117 vers 105E.
Le géant clermontois des pneumatiques a néanmoins reconduit ses objectifs 2018 d'une croissance des volumes en ligne avec l'évolution mondiale des marchés, d'un résultat opérationnel sur activités courantes supérieur à celui de 2017 (hors effet de change) et d'une génération de cash flow libre structurel supérieur à 1,1 milliard d'euros.

Vinci reperd -1,3% après l'annonce de la signature d'un accord pour la reprise du portefeuille d'Airports Worldwide, comprenant 2 aéroports en pleine propriété, 3 en concession, 4 en exploitation et des contrats de gestion partielle portant sur 3 plateformes américaines. Cette opération permet à Vinci Airports d'étendre son réseau mondial en le portant à 45 aéroports répartis dans 11 pays et 3 continents. Le nombre de passagers accueillis par an sur ses plateformes s'élève par ailleurs à désormais 182,2 millions de passagers (+ 25,6 millions).

Peugeot cède 1% malgré la progression de 42,1% des ventes au premier trimestre à 18,2 milliards d'euros. A périmètre et change constants (c'est-à-dire hors Opel), la hausse reste soutenue à 21,6%. Le constructeur automobile prévoit un marché automobile stable en Europe, en hausse de 4% en Amérique latine, de 10% en Russie et de 2% en Chine cette année.

Plastic Omnium finit également en territoire négatif (-1) sur fond de ralentissement de la croissance des ventes à données comparables au premier trimestre. Le groupe continue toutefois de surperformer son marché et la direction table sur une accélération dès le deuxième quart de l'année.

Enfin, le titre Bolloré plonge de -6,1%: le dossier africain concernant les conditions d'attributions d'exploitations portuaires (comme Conakry) constituait une épée de Damoclès depuis 3 ans et le volet judiciaire s'ouvre enfin avec l'audition de Vincent Bolloré (le terme 'garde à vue' à Nanterre suscite une réaction très négative du marché).

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