Les séances de hausse et les records s'enchaînent à Wall Street et toujours pas de 'contagion positive' pour les places européennes qui reculent de -0,3% en moyenne (l'E-Stoxx50 retombe sur 3.571), malgré une pluie de bons chiffres de part et d'autre de l'Atlantique depuis ce matin.

Le CAC40 (-0,3%) ne semble pas du tout participer au rallye de fin d'année qui précède la séance des '4 sorcières' alors que le scénario se déroule de façon optimale -et classique- outre-Atlantique depuis vendredi dernier.
Le Dow Jones (+0,2%) bondit au-delà des 24.640, le S&P500 (+0,2%) tutoie les 2.670 et le Nasdaq (+0,3%) flirte avec les 6.890 (sécurisant une performance de +28% annuelle).

C'était la 'semaine des banques centrales' et elles n'ont pas surpris les marchés: ce midi, la BoE puis la BCE ont annoncé qu'elles laissent leurs taux inchangés, la FED a relevé comme prévu les siens de 25 points de base hier soir (fourchette 1,25/1,5%), et se prépare à les augmenter à 3 reprises en 2018, malgré l'absence de tensions inflationnistes dans l'économie.

Du côté des indicateurs, européens, c'est Noël avec 10 jours d'avance: l'institut Ifo relève sa prévision de croissance pour l'Allemagne, de +2% à 2,6% en 2018 (grâce notamment à la hausse des recettes fiscales); l'indice PMI flash composite de l'activité globale dans l'Eurozone s'inscrit à 58 (contre 57,5 en novembre), inscrivant un plus haut de 82 mois, les ventes de détail ressortent en hausse de +1,6% au Royaume Uni en novembre (contre +0,3% attendu) avec l'effet 'black friday'.

Aux Etats-Unis, des inscriptions hebdomadaires au chômage recule de -11.000 à 225.000 (4ème semaine d'embellie sur le front de l'emploi), les prix à l'importation augmentent de +0,7% ('effet prix' sur les ventes d'essence avec + 7,3% sur le mois) et les ventes au détail progressent de +0,8% au moins de novembre (et de +1% hors auto).

Les opérateurs s'attendaient à mieux compte tenu de la forte progression des ventes en ligne constatées pour le 'black friday'.

Le communiquée de la BCE se veut optimiste sur la croissance : elle devrait atteindre +2,4% en 2017 dans l'Eurozone. L'inflation va se redresser graduellement à moyen terme sous la pression des prix de l'énergie et de l'alimentation mais les taux devraient rester inchangés encore très longtemps (le marché comprend qu'ils ne bougeront pas avant 12 à 18 mois).
En ce qui concerne le 'QE', il sera réduit comme prévu 2018, mais pourra être augmenté à tout moment en cas de besoin, la BCE remplacera également les lignes obligataires arrivant à échéance, en plus des 30MdsE achetés chaque mois pour soutenir l'économie.

Enfin, en matière microéconomique, les titres Safran (-1,9%) et Dassault Aviation (-2,4%) sont en difficulté alors que les essais terminés durant le troisième trimestre ont conduit le premier à informer son client et le marché hier soir d'un décalage du calendrier de certification du moteur Silvercrest devant permettre d'atteindre les performances du moteur dans l'ensemble du domaine de vol.

Dassault Aviation a de son côté notifié à Safran Aircraft Engines ne pas partager l'analyse de la situation du programme et a engagé le processus de résiliation du contrat Silvercrest conduisant à l'arrêt du programme Falcon 5X. Le groupe a également annoncé le lancement d'un nouvel avion avec une entrée en service en 2022.

Enfin, Gemalto (-0,7%) a opposé une fin de non-recevoir à l'offre de rachat d'Atos (-2,7%).
Le spécialiste de la sécurité numérique a en effet estimé qu'elle ne propose pas de stratégie convaincante, sous-estime significativement sa valeur, ne répond pas de manière adéquate aux intérêts de ses différentes parties prenantes et n'apporte pas de garantie suffisante quant à la réalisation de l'opération.


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