Ottawa (awp/afp) - La Banque du Canada a maintenu mercredi à 1% son principal taux directeur, pointant pour l'économie canadienne les risques géopolitiques et les conséquences d'un protectionnisme commercial accru des Américains.

La croissance de l'économie canadienne évolue depuis la fin de l'été à un rythme moins soutenu que lors du premier semestre, a indiqué la banque centrale dans son communiqué.

Comme les économistes le prévoyaient, l'institut d'émission a maintenu les conditions de crédit plutôt accommodantes, même si un resserrement de la politique monétaire reste probable l'an prochain.

Ce statu quo est justifié, selon la banque centrale, car "les perspectives mondiales demeurent entachées d'une incertitude considérable, notamment quant à l'évolution géopolitique et aux politiques commerciales".

Les tensions politiques dans plusieurs régions du monde mais aussi les velléités sans cesse répétées du président américain Donald Trump de mettre fin à l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), ou à minima d'aboutir à une renégociation favorable aux exportateurs américains, sont autant de points noirs pour l'économie canadienne.

Après un rythme annuel de croissance de 3,7% sur la première moitié de l'année, la croissance s'est ralentie au troisième trimestre (+1,7% en rythme annualisé).

Cette tendance confirme les prévisions de la Banque du Canada "selon lesquelles la croissance de l'économie canadienne se modérera tout en demeurant supérieure à celle de la production potentielle au deuxième semestre de 2017".

Le marché de l'emploi a été dynamique et les salaires ont augmenté, favorisant, selon la banque centrale, la consommation des ménages et l'activité des entreprises.

"Quoique des taux d'intérêt plus élevés soient probablement nécessaires avec le temps", la banque centrale basera ses futures décisions sur les conséquences pour les grands indicateurs économiques de "la sensibilité de l'économie aux taux d'intérêt, l'évolution des capacités économiques et la dynamique de la croissance des salaires et de l'inflation".

afp/al