Le marché des microprocesseurs
 
 
INTEL

La société américaine est le 1er fabricant mondial de puces, que ce soit pour microprocesseurs, pour cartes mères d'ordinateurs ou pour serveurs. Ces produits représentent plus de 85% de son activité avec une répartition géographique de son chiffre d’affaires particulièrement homogène. Les Etats-Unis, la Chine, Taiwan et Singapour représentent chacun environ 20% de ses ventes.

Afin de pallier la baisse de son secteur d’activité historique sur l’informatique, Intel a fait étal, lors du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, de tous ses derniers projets en termes d’intelligence artificielle et de réalité virtuelle appliquée notamment au monde des mobiles, des jeux vidéo et de la voiture connectée.

D’un point de vue des fondamentaux, la firme de Santa Clara est parvenue en 2016 à faire mieux qu’en 2015 malgré un marché des PC toujours morose. Les résultats trimestriels pour le Q4 2016 font état d’un chiffre d’affaires en nette progression de 10% à 16.4 milliards de dollars soit supérieur aux attentes des analystes. Pour Brian Krzanich, directeur général du fondeur, la satisfaction est de mise : « le quatrième trimestre a conclu en beauté une année de transformation et une année record pour Intel ». Au regard de l’ensemble de son exercice à venir, le fabricant de semi-conducteurs table sur des revenus stables et un bénéfice par action ajusté de 2.8 dollars. Dans ce contexte, la recommandation des analystes reste à l’accumulation, avec un objectif de cours moyen de l’ordre de 41.1 dollars.





AMD(Advanced micro devices)

Concurrent direct d’Intel dans les micro processeurs, sa perte nette a été divisée par deux lors de ce quatrième trimestre. La société américaine a augmenté de 15% ses ventes à 1.11 milliard de dollars alors que les attentes étaient de l’ordre d’1.07 milliard de dollars. Wall Street parie d’ailleurs à nouveau sur cette valeur alors même que AMD a longtemps été malmenée par les investisseurs. La santé financière s’est effectivement assainie, notamment grâce à l’amélioration des résultats du groupe. De plus, une récente émission d’actions et d’obligations convertibles a permis à AMD de lever environ 1 milliard de dollars qui lui permettront de rembourser une partie de sa dette.

Dernier élément expliquant ce second souffle, les espoirs suscités par sa nouvelle gamme de puces pour consoles de jeux vidéo, PC et serveurs. Conséquence immédiate, l’intérêt pour les vendeurs à découvert sur cette valeur a chuté de 15% depuis le début d’année pour atteindre 8% désormais selon FactSet.

Rapportée à l’année civile 2016, AMD aura connu une progression de près de 465%. Le titre a même doublé depuis l’élection de Donald Trump début novembre. Cette valeur signe même la meilleure performance de l’indice sectoriel PHLX Semiconductor Index !





 
Le marché des puces graphiques


NVIDIA

Le numéro un mondial de la conception, du développement et de la commercialisation de processeurs graphiques a clos récemment une année 2016 de tous les records. La valeur a engrangé presque 300% de gain sur un an glissant !
 
En termes de rayon d’action, Nvidia était initialement exclusivement constructeur et revendeur de cartes graphiques (après le rachat de son concurrent et numéro 1 mondial 3DFX). La société s’est lancée dès 2013 dans la commercialisation de sa propre console portable puis d'une tablette dédiée au jeu, avant de proposer en 2015 une véritable console de salon Next Gen et baptisée Nvidia Shield Tv (en partenariat avec Google). La société marque sa singularité en se positionnant depuis plusieurs mois sur le marché très porteur des véhicules autonomes. A ce titre :

- La société vient de passer un partenariat avec le constructeur de poids lourds Paccar pour développer de nouvelles technologies de conduite autonome.

- Le premier équipementier automobile au monde, Bosch, travaille désormais avec Nvidia sur l’intelligence artificielle (Drive PX) au sein des véhicules autonomes pour des grands constructeurs automobiles.

- Nvidia vient de s’entendre avec Tesla pour équiper les systèmes d’info-divertissement et les tableaux de bord numériques de tous ses véhicules.

La société dispose de fondamentaux très solides avec un potentiel important de croissance. Le chiffre d'affaires est ainsi attendu en forte hausse de près de 47% à l'horizon 2019. D'autre part, la rentabilité reste excellente grâce à des marges nettes élevées. Enfin, la société bénéficie de très fortes révisions à la hausse des bénéfices au cours des quatre derniers mois. 





ATI (devenue propriété d’AMD)

Il s’agissait d’une grande compagnie spécialisée dans la production de microprocesseurs pour cartes graphiques et chipsets pour PC et consoles de jeux vidéo. La marque, disparue en 2010, contribue cependant à la très bonne santé actuelle de AMD en raison de l’hybridation progressive des fonctions de processeur central et de processeur graphique.
 


MICRON TECHNOLOGY

Conception, fabrication et commercialisation de semi-conducteurs avec notamment de la mémoire flash, la société a connu 125% de progression depuis un an. La tendance haussière ne semble pas présenter d’essoufflement, avec déjà près de 13% de gain enregistré au cours du mois de janvier. Fin mars, la société vient d'ailleurs de publier des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, avec un chiffre d'affaires en hausse de 58% à 4.6 milliards de dollars. Le Groupe a profité de la hausse des prix et de la demande croissante pour les puces de stockage utlisées dans les smartphones. Ces résultats apaisent d'ailleurs les craintes de nombreux analystes sur la fin de cycle des cartes mémoires. Dans la foulée plusieurs analystes ont revu à la hausse leurs recommandations sur la valeur Micron.





 
Le marché du stockage de données


Les sociétés de fourniture de composants informatiques se portent à merveille. En témoigne l’évolution des cours de certains majors du secteur. Les très bons résultats trimestriels viennent conforter cet état de fait. Un constat : le « cloud » n’a pas définitivement tué la data physique. A ce titre, le CES de Las Vegas a d’ailleurs permis à ces sociétés de faire étal de leur capacité à toujours innover.

 
WESTERN DIGITAL

Le spécialiste de la conception, fabrication et commercialisation de disques durs externes et internes pour ordinateurs, serveurs et stations de travail réalise 100% de son chiffre d’affaires sur le « hard drive ».

Les analystes suivant cette valeur restent d’ailleurs très majoritairement à l’accumulation, avec un objectif de cours moyen de l’ordre de 90 dollars.

A noter que Global Pulse, l’initiative des Nations Unies relative aux mégadonnées, et Western Digital viennent d’annoncer un partenariat pour lancer le défi « Data for Climate Action ». Il s’agit d’une initiative sans précédent afin de tirer parti des analyses scientifiques et des mégadonnées du secteur privé pour lutter contre le changement climatique. On parle ici de « philanthropie de données ».





SEAGATE TECHNOLOGY

Cette valeur a récemment flambé, avec une progression de près de 14% lors de la séance du 25 janvier dernier. Le titre s’est même apprécié de 23% au cours de ladite séance à 46.1 dollars. Cet état de grâce s’est vu légitimé par des résultats de très bonne facture, meilleurs que prévu. Comparativement, le bénéfice net du fabricant de disques durs a atteint 297 millions de dollars, soit un dollar par action, contre 165 Millions de dollars et 55 cents par action à la fin de l’exercice précédent. Hors éléments exceptionnels, le consensus tablait sur 1.08 dollar de bénéfice par action. Ce dernier est ressorti à 1.38 dollar !

Un nouveau secteur en pleine mutation. Dans le cadre de ce salon CES 2017, Seagate a annoncé un partenariat stratégique pour renforcer les solutions de stockage de données appliqué au domaine des drones. Avec le fabricant leader sur le marché des drones, la société DJI, la compagnie a pour objectif de proposer des solutions de stockage miniature de haute capacité, couplé à la résolution des caméras haute définition embarquées toujours plus puissantes. 




Si les composants informatiques continuent d’engranger du cash, les sociétés de périphériques informatiques et accessoires profitent également de cette dynamique. A titre d’exemple, peuvent notamment être cités la multinationale suisse Logitech et l’américain Microsoft.

 

LOGITECH

La société suisse figure parmi les leaders mondiaux de la conception, fabrication et commercialisation de produits informatiques (souris, trackballs, webcams, casques, hauts parleurs, claviers, télécommandes, manettes de jeux…). Le troisième trimestre de son exercice décalé 2016/2017 dévoile des résultats meilleurs qu’anticipé par les marchés, avec un chiffre d’affaires de 666 millions de dollars, en hausse de 7.3%. Dans la foulée de ces résultats, la direction de Logitech a légitimement revu ses ambitions à la hausse. Les analystes couvrant la valeur ont eux-mêmes reconnu avoir sous-estimé la performance de Logitech ces derniers mois.





MICROSOFT

L’une des sociétés à la plus forte capitalisation boursière mondiale jouit particulièrement d’une branche « software » très profitable. Il s’agit d’ailleurs de son cœur d’activité premier. Les licences représentaient en 2015, près de 44% du chiffre d’affaires réalisé. La partie « hardware » n’est cependant pas à négliger : tout cumulé cela représente quasiment l’autre moitié du chiffre d’affaires réalisé. Microsoft produit depuis des années des claviers, souris, casques, webcams et autres produits pour l’utilisateur de ses produits.





Pour résumer :
 

Voici la vue sur les huit dernières années boursières des principales valeurs évoquées ci-dessus. Sur cet horizon long terme, apparaissent clairement les excellentes performances boursières de ces dernières : Intel (en bleu foncé) s’adjuge 140%, Logitech (en jaune pâle) 180%, Microsoft (en bleu) 280%, Western Digital (en bleu clair) 342%, AMD (en rouge) 426%, Micron technology (en orange) 650%, Seagate Corporation (en marron) 882% et enfin Nvidia (en vert) plus de 1029% de gains !

Plus récemment, une partie de ces sociétés (Seagate, Micron ou encore Western Digital) ont connu une année 2015 particulièrement éprouvante mais ont su profité d’un retour en grâce de l’intégralité du secteur à compter de mi 2016.



Problème des droits de douane, exportation et libre échange

La problématique qui se pose inévitablement pour toutes ces sociétés tournées majoritairement sur l’international concerne les perspectives d’entrave à la libre-circulation des marchandises qui pourraient à terme pénaliser les sociétés de ce secteur, notamment au regard de la politique économique du nouveau président américain.

Sur ce point, le patron de Logitech, Bracken Darrel, se veut rassurant : « Produire en Asie pour écouler aux Etats-Unis constitue un modèle d’affaires pour le moins répandu dans la branche ».
 
 
Certaines de ces valeurs font actuellement l’objet d’un suivi attentif de notre équipe d’analystes et composent d’ailleurs notre portefeuille investisseur USA. Des performances à deux chiffres sont actuellement enregistrées sur ces valeurs. N’hésitez pas à nous suivre dès à présent dans nos prises de décision.