"La publication, la semaine passée, du PIB et de l’inflation aux États-Unis pour le premier trimestre" pourrait "donner quelques maux de tête à certains". C’est ce qu’affirme Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire chez Auris Gestion. Du côté de la croissance américaine, le PIB du premier trimestre est ressorti assez largement sous les attentes du consensus à +1,6% en rythme annualisé contre +2,5% anticipé et +3,4% au dernier trimestre de l’année dernière. "Est-on (enfin) arrivé à un point d’inflexion ? Les signaux (faibles) semblent, en tout cas, se multiplier ".

Le gérant souligne que les indicateurs PMI pour le mois d'avril "ont, par exemple, reculé de façon notable sur le mois d'avril et fleurtent avec la zone de contraction de l'activité".

Ce ralentissement de l'activité, "de bon augure dans une optique de baisse des taux de la Fed dans la mesure où ce ralentissement ne se transforme pas en contraction," a cependant été "totalement éclipsé par la publication de l'indice des prix PCE core" (hors énergie et alimentation) en nette hausse et au-dessus des attentes pour le premier trimestre.

 Les investisseurs se sont alors mis en tête "le scénario du pire", celui d'une "stagflation" avec une croissance en baisse et une inflation qui repartirait à la hausse ou resterait sur des niveaux élevés. S'il se réalisait la Fed serait alors "face à un dilemme cornélien" en politique monétaire