Il y avait pourtant des raisons de s'énerver : dans son dernier communiqué, le Comité de Politique Monétaire américain s'est montré plus agressif que prévu, estime Bernard Aybran, directeur de la multigestion d'Invesco Asset Management. Les marchés auraient pu s'agiter mais rien n'y fait : devises, taux d'intérêt ou actions, la volatilité des grands indices demeure très faible, souvent au plus bas depuis plus de 15 ans (le S&P 500 et l'EuroStoxx connaissent aujourd'hui leur plus faible volatilité depuis au moins le début de l'année 2001 ; volatilité 26 semaines en devises locales).

Bernard Aybran observe que cette faiblesse chronique dure depuis des années et a permis à l'industrie financière de développer des instruments qui reproduisent des positions de vente à découvert de volatilité, qui ont généré de fortes performances sur les premiers mois de l'année. En effet, plusieurs ETN (ou exchange traded notes, produits cotés en temps réel) de ce type sont accessibles aux particuliers aux Etats-Unis et ont réuni des encours supérieurs à 500 millions de dollars.

Après sa période cool, Miles Davis intitule son disque suivant : " Un peu déprimé " (Kind of Blue). Un investissement qui aurait mal tourné ?