(Actualisé avec porte-parole de la Commission, Tusk, détails)

BRUXELLES, 7 décembre (Reuters) - L'Irlande et la Grande-Bretagne sont "très proches" d'un accord sur la frontière irlando-britannique, a déclaré jeudi un haut responsable du gouvernement irlandais, ce qui lèverait le dernier obstacle à l'ouverture de négociations sur un accord commercial entre Londres et l'UE.

La Première ministre britannique Theresa May et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker pourraient se rencontrer tôt vendredi pour conclure un accord sur la frontière, a dit pour sa part un porte-parole de la Commission sur Twitter.

"Nous progressons mais nous n'avons pas complètement touché au but. Les discussions vont continuer toute la nuit. Une rencontre en début de matinée est possible", a-t-il précisé.

Jean-Claude Juncker s'est entretenu par téléphone avec Theresa May et le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, a encore ajouté le porte-parole.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, doit pour sa part s'exprimer sur le Brexit vendredi matin à 07h50 (06h50 GMT) avant un voyage en Hongrie.

Selon un haut responsable irlandais, "les choses avancent plutôt vite".

"Je pense que nous allons travailler les prochaines heures avec le gouvernement britannique pour boucler cela. Je parle en heures car je pense que nous sommes très proches", a-t-il ajouté lors d'un événement organisé à Bruxelles.

La question de la frontière irlando-britannique est l'un des trois points sur lesquels le Royaume-Uni et l'Union européenne doivent s'entendre avant d'aborder la seconde phase des négociations sur le Brexit, consacrée à un accord commercial entre Londres et Bruxelles après la sortie du Royaume-Uni de l'UE en mars 2019.

Les deux autres points, qui sont apparemment réglés, sont la facture du divorce et les droits des ressortissants européens au Royaume-Uni.

Le gouvernement britannique souhaite que les Européens donnent leur feu vert à l'ouverture de la seconde phase des négociations lors du Conseil européen des 14 et 15 décembre.

Dans cette perspective, la Commission européenne a fixé à dimanche la date butoir pour que Theresa May présente une offre d'accord sur les modalités du divorce, a déclaré jeudi son porte-parole en chef, Margaritis Schinas.

Les gouvernements britannique et irlandais étaient parvenus lundi à un compromis mais le DUP, parti unioniste nord-irlandais sur lequel la Première ministre Theresa May s'appuie pour disposer de la majorité à la Chambre des communes, y a opposé son veto.

Le compromis conclu lundi prévoyait un "alignement réglementaire" des deux côtés de la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, seule frontière Mais le DUP refuse toute différence de réglementation entre l'Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.

(Robin Emmott et Padraic Halpin à Dublin; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)