Alstom, résultats et nominations au programme. Beaucoup d'actualités aujourd'hui. Les résultats de l'exercice clos le 31 mars dernier sont supérieurs aux attentes. La société a par ailleurs annoncé la composition du futur conseil d'administration d'Alstom Siemens et l'arrivée aux finances de Laurent Martinez, ex-Airbus. Un dividende de 0,35 euro par action a été proposé. Cette année, le chiffre d'affaires devrait atteindre 8 milliards d'euros pour une marge d'exploitation ajustée voisine de 7%. Le véritable fil conducteur du titre reste le rapprochement avec Siemens Mobility, qui devrait intervenir avant la fin de l'année. +5,5% durant la séance pour l'action, une hausse méritée. 

Elior, une addition qui a du mal à passer. Les objectifs de l'exercice 2017/2018 d'Elior ne seront pas tenus, a concédé ce matin le management, en marge de l'annonce de données préliminaires pour le premier semestre fiscal. Le nouveau plan stratégique doit être annoncé le 26 juin prochain, mais l'annonce du jour risque de saper un peu plus la confiance du marché, d'autant que c'est le second avertissement de l'exercice. Les investisseurs risquent de surcroît d'être échaudés par les raisons de la révision : pression sur les prix en France et instabilité managériale, même si cette dernière est réglée, selon le nouveau directeur général Philippe Guillemot. Le tittre sombre de plus de 14% en séance et emporte Sodexo (-2%).  

Airbus dans le collimateur de l'OMC. L'Organisation mondiale du commerce a confirmé qu'elle considère que l'avionneur européen a bénéficié d'aides d'Etat pour ses programmes A380 et A350, une position qui avait déjà été affirmée en 2016. Boeing et les Etats-Unis mènent la vie dure à Airbus depuis des années, estimant que le soutien public illégal de l'industriel a faussé la concurrence et empêché les sociétés américaines de vendre autant d'avions qu'elles pouvaient l'espérer. L'UE et Airbus avaient contre-attaqué sur le régime fiscal dont bénéficie Boeing, mais la décision de l'OMC dans ce volet de l'affaire n'est pas encore tombée. Le verdict apporte cependant de l'eau au moulin de Donald Trump dans ses négociations commerciales. 

Carrefour en mode automatique. En Belgique, le distributeur a lancé le premier drive entièrement automatisé du pays. Le groupe utilise la fermeture temporaire de l'Hypermarché Carrefour de Mont-Saint-Jean, en cours de transformation, pour proposer un "mur de casiers métalliques" dont une partie est réfrigérée, qui peut accueillir une cinquantaine de commandes par jour. Le catalogue propose 17.500 références. Les premières commandes ont été livrées le 7 mai. Le groupe cherche à rattraper son retard dans le domaine du "drive". En Belgique, l'enseigne est bien positionnée, mais elle doit améliorer ses implantations en France.

FNAC Darty veut des synergies avec Ceconomy. Le groupe a ouvert des négociations en vue d'une alliance avec MediaMarktSaturn, une filiale de son actionnaire allemand Ceconomy, pour créer une structure européenne dans les achats de matériel et de licences pour les marques de distributeurs, qui aura aussi des compétences en matière d'innovation et de développement d'outils marketing. Aucun impact n'est attendu cette année mais l'alliance, si elle aboutit, a vocation à faire entrer d'autres partenaires.
   
Séance difficile en vue pour Ipsos. La Sofina a lancé le placement d'une partie de ses titres Ipsos, soit 2,7% sur les 7% détenus jusque-là. L'investisseur belge a mandaté la Société Générale pour mener à bien l'opération. L'action Ipsos sera sous pression en séance, le temps d'écouler le papier, puisque le prix du placement était de 27,80 euros pièce, a-t-on appris, contre un cours de clôture d'un peu plus de 30 euros hier. Le titre résiste étonnament bien en limitant son recul à -1,7% en séance. 

BMW veut un bénéfice net à deux chiffres. Le constructeur premium allemand veut dégager une marge bénéficiaire imposable supérieure à 10% de façon pérenne, a expliqué son directeur financier au 'Handelsblatt'. En 2018, le bénéfice du groupe devrait dépasser 10 milliards d'euros.

Facebook sous surveillance indirecte. Le FBI et la justice américaine ont ouvert des enquêtes sur Cambridge Analytica, la société disparue par qui le scandale Facebook est arrivé. Le 'New York Times' rapporte que les investigations se concentreraient sur les flux financiers de la société et la façon dont elle a pu se procurer les données de dizaines de millions d'utilisateurs du réseau social. En filigrane, se dessine évidemment l'impact de Cambridge Analytica et par ricochet de Facebook sur la dernière élection présidentielle américaine.

Warren s'en paie une tranche. Le document trimestriel réglementaire produit par Berkshire Hathaway confirme les informations déjà communiquées par Warren Buffett lors de l'assemblée générale de sa société. L'investisseur a renforcé ses lignes Apple jusqu'à détenir plus de 40 milliards de dollars d'actions du Californien, tout en soldant ses positions IBM et en réduisant son exposition à General Motors de 2 à 1,8 milliard de dollars.

Ça gronde chez Tesla. Le cabinet de conseil aux actionnaires Glass Lewis a recommandé aux porteurs d'actions Tesla de s'opposer à la réélection de trois administrateurs, dont le frère d'Elon Musk, et de nommer un président indépendant, en séparant les rôles de président et de CEO. La semaine dernière, une première banderille avait déjà été plantée par CtW Investment, un fonds activiste qui souhaite lui aussi que le conseil gagne en indépendance.

Révolution en cours chez Repsol ? Le groupe pétrolier espagnol pourrait cesser de faire croître ses réserves dans le pétrole et le gaz en préparation de la transition énergétique, a appris l'Agence Bloomberg d'une bonne source. Le plan stratégique de Repsol est attendu pour le mois prochain. Il pourrait contenir un projet de maintien de la production actuelle (700.000 à 750.000 barils équivalent pétrole par jour) au cours des prochaines années et d'environ 8 ans de réserves, mais renoncerait à des investissements permettant d'aller au-delà. L'Espagnol veut à l'avenir être davantage qualifié d'énergéticien que de pétrolier.

Bulle immobilière en Corée. La perspective d'une réconciliation pérenne entre les deux Corée a dopé l'immobilier frontalier et devient une thématique économique forte. Aujourd'hui, alors que des rumeurs de remise en cause du sommet prévu en juin avec les Etats-Unis ont circulé, le secteur du BTP fait grise mine à la Bourse de Séoul et emporte avec lui le compartiment des fournisseurs d'équipements d'infrastructure.

Au Japon, la pluie et les légumes ont raison de la croissance. Le PIB japonais premier trimestre 2018 s'est contracté de -0,2%, alors que les économistes envisageaient une stabilité. La consommation des ménages et, plus inattendue, la baisse de l'investissement des entreprises, ont pesé sur la tendance. Cela faisait deux ans que l'économie nippone était en croissance. Les spécialistes estiment toutefois que ce trou d'air est passager. "Il y a eu une conjonction de facteurs ponctuels, allant d'un recul des marchés boursiers à une hausse des prix des légumes du fait du mauvais temps", selon Takeshi Minami, économiste de l'institut de recherche Norinchukin, cité par l'AFP.

Burberry est loin de Vuitton et Gucci, mais ça fonctionne. Le groupe de luxe britannique a légèrement dépassé les attentes au terme de son exercice 2017-2018, avec un bénéfice ajusté en hausse de 2% à 467 millions de livres. Les revenus de la période se sont légèrement contractés, mais ils se seraient accrus de 3% à magasins comparables. Le début du nouvel exercice paraît s'être déroulé correctement.