Chez Vallourec, on entrevoit l'embellie. Si l'action a profité du redressement des cours pétroliers, la société est toujours à la peine, mais la situation s'améliore. Le chiffre d'affaires du 1er trimestre est même en hausse de 22,1% à 862 millions d'euros tandis que le résultat brut d'exploitation n'est plus déficitaire que de -5 millions d'euros. L'entreprise continue à consommer des liquidités (-254 millions d'euros sur le trimestre) et alourdit sa dette à 1,78 milliard d'euros. Cela n'empêche pas le PDG de parler de "perspectives positives" et d'un résultat brut d'exploitation du second semestre 2018 qui sera en forte progression par rapport au premier.

Retour au garage pour les Porsche Cayenne et Macan. La marque de luxe du groupe Volkswagen vient d’annoncer le rappel de 60.000 SUV diesel des modèles Cayenne et Macan. Ils seraient équipés de logiciels non autorisés permettant de tromper les contrôles sur les émissions polluantes. C’est le deuxième rappel pour ce type de véhicule de la part du constructeur allemand : 22.000 Cayenne avaient été rappelés en 2017 afin de mettre à jour les logiciels de contrôle des émissions pour échapper à l'interdiction de ventes dans certains pays.

Les syndicats Air France veulent discuter, vite. L'intersyndicale Air France veut rencontrer la nouvelle présidente non-exécutive, Anne-Marie Couderc, dans les plus brefs délais pour parler salaires. Problème, le conseil d'administration semble avoir restreint le mandat de l'équipe intérimaire destinée à suppléer le départ de Jean-Marc Janaillac à la gestion des affaires courantes. Mais la compagnie a-t-elle les moyens d'attendre l'arrivée d'un nouveau PDG ? 

Ubisoft dépasse (encore) les attentes. L'éditeur français de jeux vidéo est en train de se bâtir une sérieuse réputation de pourfendeur d'objectifs. Au terme de l'exercice clos le 31 mars dernier, Ubi a dégagé 1,73 milliard d'euros de revenus, un peu plus que prévu, pour un bénéfice net en hausse de plus de 29% à 139,4 millions d'euros. La société bénéficie du succès de ses gros titres mais aussi d'un fond de catalogue de mieux en mieux monétisé avec l'avènement des contenus numériques. Le bureau d'études Jefferies a ajusté ce matin de 76 à 98 euros son objectif de cours, jugeant que les objectifs 2019 ne sont pas à risque compte tenu du programme de lancements, et suggère qu'il existe un levier inexploité sur la Chine. 

IAG ne passera pas hostile sur Norwegian. La maison-mère de British Airways et Iberia a pris acte du double refus de la Norwegian concernant un rachat... Mais n'a pas prévu de forcer le verrou. Si le transporteur à bas coûts ne veut pas être racheté, IAG a d'autres fers au feu, notamment sa propre stratégie de marque à bas coûts. "Je ne m'attends pas à devoir faire quoi que ce soit dans les semaines ou les mois à venir", a indiqué le patron du groupe, Willie Walsh. 

Richemont, des chiffres qui manquent de lustre. Dans le monde du luxe, le holding genevois a plus de mal que les stars LVMH et Kering à faire briller ses résultats depuis quelques temps. Les chiffres de l'exercice clos fin mars font était d'une hausse des ventes de 8% à changes constants, tout près de 11 milliards d'euros, pour une marge opérationnelle de 16,8% et un bénéfice net de 1,22 milliard d'euros (+1%). Les résultats sont moins élevés que prévu, notamment à cause du rachat de stocks de montres, qui a pesé sur la rentabilité. Le coupon de 1,90 franc est conforme aux prévisions.

Nouvelle rumeur dans le feuilleton Renault-Nissan. Alors que des discussions seraient en cours pour évoquer la future structure du groupe, la faction japonaise pousse toujours pour une révision, à son profit, de l'équilibre existant. Les informations obtenues par Bloomberg laissent penser que les dirigeants opérationnels de Nissan pensent qu'ils doivent piloter les développements produits, pour lesquels ils s'estiment plus compétents.  

Natixis dope ses trimestriels. La banque a fait progresser son bénéfice net de 15% à 323 millions d'euros au premier trimestre, en ligne avec les attentes de FactSet. Les bonnes performances dans la gestion d'actifs et les services financiers ont permis de contrer la baisse des activités de marché. L'actualité de l'établissement reste dominée par le départ de son patron Laurent Mignon aux commandes de la maison-mère BPCE, même si cela n'a pas empêché le titre d'afficher la meilleure performance parmi les bancaires françaises cette année.

DAE consulte Airbus et Boeing sur 400 appareils. Le loueur d'avions Dubaï Aerospace Enteprise (DAE) va passer une grosse commande de monocouloirs à Airbus et à Boeing. Environ 400 appareils des familles A320neo et B737MAX sont concernés. Le contrat ne sera pas forcément signé à parité. DAE a, cela va de soi, fait savoir que les devis présentés par les deux avionneurs ne lui conviennent pas. Ils vont donc devoir casser encore davantage leurs prix pour séduire le client. Dans l'industrie, surtout lorsque l'on évoque des commandes aussi importantes, il est de notoriété publique que les contrats se négocient très loin des prix catalogue, souvent avec des rabais de plus de 50%. 

PayPal signe sa plus grosse acquisition de l'histoire. L’Américain va racheter le suédois iZettle pour 2,2 milliards de dollars. L’acquéreur pourra ainsi se développer chez les PME grâce aux équipements de la société européenne, connue notamment pour ses mini-lecteurs de carte bancaire. PayPal pourra ainsi se positionner contre son compatriote Square, créé par le directeur général de Twitter. IZettle devrait réaliser cette année 165 millions de dollars de chiffre d’affaires.

Engie, des provisions trop riquiqui ? Le quotidien belge des affaires ‘L’Echo’ a jeté un pavé dans la mare hier en expliquant comment Engie comptait réduire son risque sur Electrabel, en évoquant notamment des provisions abaissées mises en face des obligations de démantèlement des installations nucléaires. L’énergéticien a répondu dans un communiqué affirmant que les engagements seront tenus, notamment les obligations de couverture, de coût de démantèlement et de gestion de l’aval de cycle nucléaire. Mais il n’a pas nié qu’une réflexion est en cours concernant un "recentrage d’Electrabel sur un périmètre dont la Belgique serait le centre de gravité".

Vivendi accouche d'une souris. Ceux qui espéraient une annonce fracassante concernant Universal Music Group hier soir, c’est-à-dire un calendrier d'entrée en bourse, ont été déçus. Vivendi, en marge de l'annonce de ses résultats trimestriels, s'est contenté d'indiquer que le conseil de surveillance a autorisé le directoire à "étudier et réaliser les opérations juridiques préalables nécessaires à l’évolution possible de la structure actionnariale du capital". Vincent Bolloré fait en quelque sorte du "teasing", plutôt profitablement d'ailleurs puisque le cours de Vivendi monte et que son groupe se renforce au capital.

Un nouveau mantra pour Accor. Les actionnaires de l'australien Mantra Group ont validé cette nuit le projet de rachat par AccorHotels. Il devra encore être autorisé par les autorités australiennes. Le contrat d'acquisition remonte à octobre 2017, pour un montant équivalent à 1,3 milliard de dollars australiens, qui représentait 900 millions d'euros à l'époque mais 773 millions d'euros sur la base des cours actuels de la monnaie unique. Mantra exploite près de 130 hôtels aux Antipodes mais aussi en Indonésie et à Hawaï.

Mamma mia ! La tentative de création d’une coalition gouvernementale entre le Mouvement 5 Etoiles de Luigi Di Maio et la Ligue de Matteo Salvini se poursuit. Un texte aurait été arrêté entre les deux formations, mais il lui faudra encore passer devant les membres de chaque parti et obtenir l’aval du président Sergio Mattarella. Quant à l’identité du futur premier ministre, rien n’a encore été annoncé, hormis que le poste ne sera occupé ni par Salvini, ni par Di Maio.

Mamma mia 2 ! Dans le programme électoral commun au Mouvement 5 Etoiles et à la Ligue en Italie, figurerait l'abandon de la vente d'Alitalia, la compagnie transalpine en faillite permanente. A ce stade, la Lufthansa tenait la corde, mais easyJet et Wizzair étaient aussi sur les rangs. Plus Air France KLM en revanche, qui a d'autres soucis à régler actuellement.

Goldman Sachs ne croit pas aux prévisions des dirigeants de Tesla. La banque américaine ne voit pas comment le constructeur pourrait tenir ses objectifs de production ou générer de la trésorerie durant les 18 mois à venir. Elle a même calculé qu'il faudra 10,5 milliards de dollars de plus à l'entreprise d'ici 2020 pour tenir ses engagements. Cependant, il n'y a pas de fatalité dans les commentaires de Goldman Sachs, qui juge que Tesla a les moyens d'aller chercher les financements nécessaires par plusieurs canaux, mais que la piste obligataire serait celle qui serait la moins dommageables pour les actionnaires.

Downing Street prêt à aider Hitachi sur des projets nucléaires. Londres serait prêt à faire des efforts financiers substantiels pour attirer le japonais Hitachi sur son marché nucléaire. Le gouvernement pourrait accorder des conditions de financement très avantageuses et d'autres carottes financières pour la construction de deux centrales au Pays de Galles et en Angleterre, selon l'Agence Kyodo. Le Royaume-Uni doit agir vite pour éviter de connaître des soucis d'approvisionnement, car une partie de son parc est en toute fin de vie. Mais le dossier est sensible depuis le débat suscité par le projet EDF d'Hinkley Point C.