(Actualisé avec déclarations sur l'éducation, la sécurité, l'immigration et la laïcité)

PARIS, 20 mars (Reuters) - Voici les principales déclarations marquantes du premier débat télévisé en vue de la présidentielle, auquel ont participé lundi soir les cinq principaux candidats.

FRANÇOIS FILLON, candidat de la droite et du centre "On est onze candidats à l'élection présidentielle, il y en cinq ici. Ça pose une question démocratique. Avec cette règle là, je n'aurais pas pu participer à la primaire de la droite et du centre."

"Je serai le président qui placera la France sur un chemin qui la conduira à être en moins dix ans la première puissance européenne."

"J'ai un projet, (...), un projet que mettrai en oeuvre avec une majorité cohérente et stable, (que) je suis sans doute le seul à pouvoir avoir à l'occasion des élections législatives."

* SUR L'ÉDUCATION ET LA SÉCURITÉ:

"Sur deux sujets qu'on vient d'évoquer (l'éducation et la sécurité, NDLR), la seule réposne qui est apportée, c'est toujours plus d'effectifs. (...) Nous sommes le pays qui est le plus endetté de tous les grands pays développés."

"Donc ces solutions que vous proposez sont des solutions qui ne seront pas mises en oeuvre, ce sont des promesses qui ne tiendront pas ou, en tout cas, ce sont des promesses qui, si elles étaient tenues, conduiront à la faillite dont je parle depuis un moment mais qui va finir par se produire."

"Quand on est à 100% d'endettement, on est dans la zone rouge."

"Je rappelle que la police de proximité qui avait été créée par Lionel Jospin avait été un échec. Pendant cette péridoe, l'insécurité et la délinquance avaient beaucoup augmenté."

BENOÎT HAMON, candidat du PS et d'EELV

"Je serai un président honnête et juste", "libre et indépendant par rapport à l'argent et aux lobbies".

"Je tournerai la page et je vous proposerai un futur désirable".

* SUR L'IMMIGRATION :

"Nous n'avons pas été la hauteur les Européens, de l'hospitalité que nous devions à l'égard des réfugiés (...) Nous devons avoir une démarche qui favorise l'intégration pluot que le commerce électoral des peurs."

MARINE LE PEN, candidate du Front national

"Je pense que TF1 pourrait (...) s'honorer à organiser un débat dans les mêmes conditions que celui qui est organisé ce soir, avec les six candidats qui ne sont pas précisément présents ce soir."

"Je veux être la présidente de la République française, mais vraiment. Je n'aspire pas à administrer ce qui serait devenue une région, une vague région de l'Union européenne. Je ne souhaite pas être la vice-chancelière de Mme Merkel. Je ne souhaite pas non être la VRP de telle ou telle multinationale."

* SUR L'ÉDUCATION:

"Notre responsabilité, c'est d'assurer à l'école le respect de la laïcité et la sécurité. Car il y a trop de professeurs, aujourd'hui, qui se font malmener, qui se font brutaliser. Parce que l'insécurité est entére dans l'école."

* SUR L'IMMIGRATION:

"Je veux arrêter l'immigration, c'est clair. Et j'assume totalement mes propos."

EMMANUEL MACRON, candidat du mouvement En Marche !

"Le clivage classique, les partis classiques celles et ceux qui depuis des décennies n'ont pas réussi à résoudre les problèmes d'hier, n'y arriveront pas pour demain."

"Le projet que je porte c'est d'abord un projet d'alternance profonde, avec de nouveaux visages, de nouveaux usages, c'est un projet qui a confiance dans le pays, dans son énergie. C'est un projet juste, un projet efficace, un projet porteur d'espoir."

* SUR L'ÉDUCATION:

"Je crois à l'égalité des chances et c'est cela la promesse que l'école doit tenir."

* SUR LA SÉCURITÉ :

"Pour répondre au problème de l'insécurité, sous toutes ces formes, je crois qu'il faut savoir raison garder et avoir un discours proportionné. Quand j'entends des discours de guerre civile, j'entends tout ce qui a été dit quand même dans les propos liminaires, là c'est vouloir semer la peur."

* SUR L'IMMIGRATION:

"Il faut aujourd'hui renforcer nos frontières mais en même temps faire notre devoir."

* SUR LA LAÏCITÉ :

"La laïcité c'est un bouclier et en aucun cas une arme qui pointe du doigt."

JEAN-LUC MÉLENCHON, candidat de La France insoumise

"Je serai le dernier président de la Ve République car sitôt élu je convoquerai une assemblée constituante, ça sera la fin de la monarchie présidentielle."

"Je serai le président d'une France insoumise, en France, en Europe, dans le monde"

* SUR L'ÉDUCATION:

"Il faut que l'école soit gratuite, pas de droits d'inscription, pas de livre payant, même la cantine doit être gratuite parce qu'il est absolument insupportable de voir que des jeunes enfants ou des jeunes adultes aient faim à l'école."

"Voilà l'école dont moi je rêve, qui soit à nouveau le marchepied de l'épanouissement personnel, laissez tomber l'égalité des chances, c'est la loterie, ce qui compte c'est de se grandir soi meme en être humain et c'est à ça que sert l'école."

* SUR LA SÉCURITÉ :

"Il faut en finir avec cette escalade, avec cette logique d'affrontement (entre des policiers victimes de violences et une partie de la population qui a peur de la police, ndlr), il faut en revenir, et là nous somems d'accord Benoît Hamon et moi, à une logique de gardien de la paix."

* SUR LA LAÏCITÉ :

"Je suis pour une laïcité respectée d'abord par les principaux responsables de l'Etat qui devraient éviter de manifester des sympathies religieuses."

"La laïcité n'a pas besoin qu'on en rajoute (...) elle est forte, elle a vaincu et ce sera encore son destin pour la suite. Simplement peut être faudrait-il qu'elle ne serve pas de prétexte pour s'en prendre à une religion, pour être clair pour s'en prendre aux musulmans." (Service France)