Fidelity observe dans la dernière édition de son Hebdo des marchés que "si la dissipation du risque politique en Europe et la vigueur de la reprise peuvent expliquer l’appréciation de la monnaie unique, l’ampleur et la brutalité du mouvement semblent désormais décorrélées de la réalité des fondamentaux".

David Ganozzi, gérant d'allocation chez Fidelity et rédacteur de l'Hebdo, constate notamment que la récente inflexion du discours de la BCE, affirmant que le resserrement monétaire n'était "pas pour demain", n'a pas empêché l'euro de repasser au-dessus de 1,20 dollar.

"En plus de brouiller les écrans radar des banques centrales et de jeter le trouble sur les autres classes d'actifs, la forte volatilité des changes pourrait – si elle continue – changer la donne et prendre les anticipations de marché à contre-pied", met en garde le gérant de Fidelity.

Ce dernier décrit l'alternative désormais sur la table des investisseurs. D'un côté, un euro trop fort freinant la reprise en Europe prolongerait d'autant les mesures accommodantes en vigueur. Inversement, agissant comme un assouplissement supplémentaire des conditions financières aux États-Unis, la faiblesse du dollar pourrait motiver la Fed à durcir plus rapidement sa politique monétaire.