PARIS, 14 novembre (Reuters) - La prévision du déficit public français en 2017 est maintenue à 2,9% du produit intérieur brut (PIB), a déclaré le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, dans une interview accordée au journal Les Echos publiée mercredi.

"Nous ferons tout pour être sous les 3% de déficit, à 2,9% exactement et cela conforte ainsi la projection faite en septembre", a dit Gérald Darmanin au quotidien économique.

Le Parlement français a adopté définitivement mardi soir le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2017 qui crée une contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises afin de compenser la moitié des coûts liés à l'invalidation de la taxe sur les dividendes.

Un autre PLFR pour 2017, rassemblant notamment de nouvelles dispositions sur la mise en place du prélèvement à la source en 2019, doit encore être présenté mercredi en conseil des ministres.

Avec des rentrées fiscales plus forte qu'anticipées, le gouvernement a revu sa prévision de déficit budgétaire à la baisse.

"Le projet de loi de finances rectificative présenté ce mercredi retient par ailleurs un objectif de déficit de l'Etat proche de 74 milliards d'euros", précise le ministre de l'Action et des Comptes publics qui table sur "des recettes de TVA plus élevées de plus d'un milliard d'euros".

En 2016, le déficit de l'Etat a atteint 69,0 milliards d'euros. Pour 2017, la loi de finances initiale l'anticipait en légère hausse, à 69,3 milliards d'euros.

Cette prévision a été relevée à 76,9 milliards d'euros, dans le projet de loi de finances rectificative (PLFR) présenté le 2 novembre en conseil des ministres.

Gérald Darmanin annonce toutefois encore des économies.

"Avec ce PLFR, un nouveau décret d'avance annulera 850 millions d'euros de crédits pour garantir le financement du surcoût des opérations extérieures du ministère de la Défense (Opex et Sentinelle, qui vont coûter 1,5 milliard cette année) et les dépenses salariales pour l’Education nationale", ajoute-t-il.

Le nouveau PLFR sera débattu fin novembre au Parlement. (Caroline Pailliez, édité par Benoît Van Overstraeten)