PARIS, 20 août (Reuters) - Plusieurs dizaines de milliers d'emplois pourraient être créés en un an dans le secteur des services à la personne en France, à condition de réformer son mode de financement, estiment des représentants patronaux dans une tribune au Journal du dimanche.

Le système proposé serait sans effet sur les finances publiques, insistent les signataires, parmi lesquels le président du Medef, Pierre Gattaz, le président de la Fédération du service aux particuliers, Maxime Aiach, et la directrice générale de la Fédération bancaire française, Marie-Anne Barbat-Layani.

L'objectif, écrivent-ils, est de trouver "une solution au problème de trésorerie des ménages lié au décalage dans le temps du remboursement du crédit d’impôt auquel ils ont droit, avancé lors de leur consommation de services à la personne".

"Entreprises du secteur, acteurs associatifs et banques ont ainsi conçu un nouveau service consistant à avancer aux professionnels des services à la personne la moitié des montants dus par les ménages bénéficiaires de leurs prestations, l’État remboursant comme auparavant, au bout de 12 à 18 mois, non plus les particuliers, mais les banques qui ont avancé les sommes", ajoutent-ils.

Les auteurs de la tribune appellent donc les dirigeants politiques à modifier la législation en ce sens.

Selon eux, l'"avantage décisif remporté par le travail déclaré sur le travail au noir" permettrait de créer plusieurs milliers d'emplois à court terme et le gisement pourrait s'élever, à l'horizon d'un an, à 200.000 emplois "selon certaines évaluations".

Au deuxième trimestre 2015, 915.000 personnes ont été employées par des particuliers pour effectuer des services à la personne, selon les dernières données de la Direction des études et des statistiques du ministère du Travail (Dares). (Simon Carraud, édité par Henri-Pierre André)