Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a démarré la séance de mercredi en baisse, le Dax perdant 0,11%, dans un marché déstabilisé par les incertitudes politiques aux Etats-Unis mais bénéficiant du sprint d'Adidas (+8%).

A 08H50 GMT, l'indice vedette progressait de 3 points à 12.224,51 points et le MDax des valeurs moyennes 0,35% à 25.779,30 points.

Donald Trump a annoncé mardi le limogeage de Rex Tillerson, avec lequel il entretenait des relations notoirement difficiles.

"Le président Trump fait encore trembler les marchés... le nouveau chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo est considéré comme un partisan des lignes dures, notamment sur l'Iran et la Corée du Nord, et après les craintes sur les taux d'intérêt, la guerre commerciale, ce sont maintenant les craintes géopolitiques qui prennent le dessus", note l'analyste d'AxiTrader, Milan Cutkovic.

L'indice majeur de la cote Francfortoise se maintient au-dessus des 12.00 points, "une résistance décisive pour le Dax, qui si elle lâche, entraînera un mouvement de correction beaucoup plus important encore", ajoute l'analyste.

Du côté des valeurs, Adidas faisait la course largement en tête du Dax, en hausse de 8,58% à 183,50 euros. L'équipementier sportif a annoncé mardi vouloir cajoler ses actionnaires en lançant un vaste programme de rachat d'actions d'un volume de 3 milliards d'euros qui va s'étaler jusqu'en 2021.

Ce geste s'explique par un solide exercice 2017, soit un bénéfice net en hausse de 7,9% sur un an, à 1,1 milliard d'euros, malgré un fort impact de la réforme fiscale américaine sur les résultats annuels du groupe, publiés mercredi. Adidas a aussi dépassé la barre des 20 milliards de chiffres d'affaire, à 21,22 milliards d'euros pour la première fois de son histoire.

Le groupe de médias ProSiebenSat.1 gagnait 1,56% à 183,70 euros après avoir annoncé un contrat avec l'hébergeur de contenu internet allemand 1&1 pour renforcer la diffusion de ses contenus sur internet.

Siemens (-0,29% à 104,80 euros) a annoncé avoir signé un vaste accord avec Brasilia pour un montant d'1 milliard d'euros sur cinq ans, triplant ainsi les investissements du conglomérat allemand au Brésil. Cet accord de coopération pourrait, selon les chiffres avancés par Siemens dans un communiqué, créer quelque 1,2 millions de nouveaux emplois dans la première économie d'Amérique du Sud.

Commerzbank cédait 0,35% à 12,06 euros. Selon le quotidien des affaires Handelsblatt, la française Société Générale serait en pole position pour le rachat d'EMC, le pôle de Commerzbank qui comprend des fonds indiciels cotés (ETF), raflant ainsi la mise face à Goldman Sachs.

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