Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait en baisse lundi matin, le Dax cédant 0,32% dans un marché attentif aux signaux envoyés par la diplomatie américaine et aux perspectives de politique monétaire aux Etats-Unis.

Vers 09H15 (08H15 GMT), l'indice vedette se repliait de 39,55 points à 12.350,03 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes avançait de 0,19% à 25.676,89 points.

Quasiment sevrée de nouvelles alors que la saison allemande des résultats touche à la fin, la place Francfortoise réagit à l'unisson des autres marchés, marqués par une "aversion au risque" accrue, soulignent les stratégistes d'UniCredit.

Selon eux, les investisseurs s'inquiètent "de la tendance de l'administration américaine à intensifier sa ligne protectionniste unilatérale", ainsi que des tensions entre Londres et Moscou concernant l'ancien espion russe empoisonné sur le sol britannique.

L'une des inconnues des prochains mois est de savoir "si les incohérences de la diplomatie américaine" n'affecteront que les actifs américains, ou s'ils déclencheront une guerre commerciale susceptible de peser sur l'ensemble des places financières.

Par ailleurs, les opérateurs ont déjà les yeux rivés sur la réunion mardi et mercredi de la Réserve fédérale américaine, qui devrait se solder par une hausse d'un quart de point des taux d'intérêt américains, alors que le suspense demeure sur le nombre de tours de vis monétaires attendus cette année.

Côté valeurs, Munich Re (+0,82% à 190,55 euros) prenait la tête du Dax sur sa lancée de vendredi, toujours porté par ses solides résultats, ainsi que par le relèvement à "surpondérer" de la recommandation de JPMorgan.

Adidas (+0,08% à 194,25 euros), qui a également publié ses chiffres annuels la semaine dernière, évoluait lui aussi dans le vert, porté par une étude favorable de LBBW, qui conseille désormais le titre à l'achat avec un objectif de cours de 220 euros.

RWE (-0,35% à 20,04 euros) se repliait à l'inverse après une semaine faste, marquée par l'annonce de son vaste plan d'échanges d'actifs avec son concurrent et compatriote EON (-0,14% à 9,02 euros), qui va accentuer la spécialisation des deux énergéticiens.

Les analystes sont désormais divisés sur les perspectives du titre: HSBC a abaissé à "réduire" sa recommandation sur l'action RWE, avec un objectif de cours de 18 euros, tandis que Credit Suisse s'attend à voir le titre "surperformer" et vise un cours de 22,70 euros.

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