Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort restait sur la réserve vendredi dans la matinée, toujours minée par la joute verbale entre les Etats-Unis et la Corée du Nord sans pour autant paniquer.

Vers 08H00 GMT, l'indice vedette Dax cédait 0,25% à 11.984,74 points et le MDax des valeurs moyennes perdait 0,77% à 24.432,59 points.

Le Dax "a franchi à la baisse l'important seuil psychologique des 12.000 points", déjà en danger la veille, relève Milan Cutkovic, analyste d'AxiTrader. "D'un point de vue technique existe le risque d'une poursuite de la correction jusqu'à au moins 11.700 points", estime-t-il.

"La hausse de la volatilité n'a rien de surprenant, nous nous trouvons dans le mois traditionnellement le plus faible de l'année", souligne pour sa part Jochen Stanzl, son confrère de CMC Markets.

Le regain de tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord depuis le début de la semaine continue de peser sur l'humeur de la place Francfortoise. Accusé par le régime nord-coréen d'avoir perdu la raison, le président américain Donald Trump a défendu jeudi sa formule controversée sur "le feu et la colère" promis à Pyongyang, estimant qu'elle n'était "peut-être pas assez dure".

Une escalade qui ne crée pas la panique chez les investisseurs, toutefois très attentifs à l'évolution de la situation. "L'ambiance reste plutôt détendue sur les marchés au vu des circonstances", selon M. Cutkovic.

Peu d'indicateurs étaient à l'agenda vendredi pour animer la séance. Les investisseurs s'intéresseront au chiffre de l'inflation américaine de juillet, publié dans l'après-midi et qui pourrait avoir une influence sur la politique monétaire de la Fed.

En Allemagne, la poursuite de la remontée de l'inflation en juillet, à 1,7%, a été confirmée avant Bourse par l'office fédéral des statistiques Destatis.

Sur le Dax, le laboratoire pharmaceutique Merck KGaA signait un bon début de séance (+0,72% à 91,01 euros), comme le spécialiste de la dialyse Fresenius Medical Care (+0,73% à 77,09 euros).

L'énergéticien Eon s'adjugeait 0,66% à 9,18 euros tandis que son rival RWE glissait de 0,18% à 18,91 euros après les résultats semestriels de sa filiale d'énergies renouvelables Innogy (-1,18% à 36,45 euros), cotée sur le MDax.

De janvier à juin, Innogy a pourtant vu son bénéfice net grimper de 16% sur un an, à 857 millions d'euros, de bon augure pour l'exercice 2017, pour lequel l'entreprise a confirmé ses prévisions.

Volkswagen avançait de 0,39% à 127,65 euros. Ses ventes de voiture VW ont progressé de 4% en juillet, soutenues par une offensive dans les 4x4 citadins et le dynamisme de l'Europe de l'Est.

Thyssenkrupp était en queue d'indice (-1,63% à 25,35 euros) après avoir laissé jeudi sur leur faim les investisseurs, qui espéraient des détails sur l'avancée des pourparlers en vue de fusionner sa branche acier avec celle en Europe de l'indien Tata.

Parmi les valeurs moyennes, la branche d'électronique grande public du groupe de distribution Metro a officiellement changé de nom pour devenir Ceconomy (-0,47% à 9,29 euros).

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