Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en repli lundi, déçue par une réunion des ministres des Finances du G20 en Allemagne ayant échoué à trouver une position commune sur le libre-échange.

L'indice vedette Dax a clôturé en baisse de 0,35% à 12.052,90 points et le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,32% à 23.613,23 points.

Faute de terrain d'entente avec les Etats-Unis de Donald Trump, les grands argentiers des pays du G20 ont retiré de leur déclaration finale, samedi à Baden-Baden (ouest), la condamnation habituelle du protectionnisme.

"Les résultats de la rencontre du G20 a quelque peu pesé sur l'humeur des investisseurs", estime Jochen Stanzl de CMC Markets, en évoquant un "certain scepticisme concernant l'ordre futur de l'économie mondiale".

Sur le Dax, l'énergéticien Eon a signé une bonne séance (+0,95% à 7,15 euros), tout comme le spécialiste de la dialyse Fresenius Medical Care (+0,76% à 79,49 euros).

Deutsche Bank a en revanche lâché 3,72% à 17,20 euros, entraînant dans son sillage son rival Commerzbank (-2,27% à 8,36 euros). La première banque allemande a dévoilé les détails de son augmentation de capital de 8 milliards d'euros, qui passera par l'émission à partir de mardi de quelque 687 millions de nouvelles actions proposées au prix de 11,65 euros par titre.

De quoi déplaire aux investisseurs, qui verront la valeur de leurs actions diluées. Les analystes de Nord/LB ont jugé cette augmentation de capital peu attractive et conseillé aux actionnaires de vendre leurs titres.

Deutsche Bank a également publié son rapport annuel, dans lequel elle confirme tabler sur des revenus stables en 2017 et détaille la fonte des primes décidée en janvier. Ainsi, pour la deuxième année consécutive, les membres du directoire ont été privés de bonus en 2016. Le montant des bonus versés à l'ensemble du personnel a lui baissé de presque 80% sur un an, à environ 500 millions d'euros.

Le titre du groupe aérien Lufthansa a également perdu du terrain (-1,57% à 15,05 euros) malgré un accord entre le syndicat du personnel de cabine Ufo et la direction de sa compagnie à bas coûts Eurowings pour mettre en place une procédure d'arbitrage afin de résoudre un conflit salarial de longue date.

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