Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort restait la matinée de vendredi en baisse, cédant 0,23% au cours d'une séance marquée par l'expiration de nombreux contrats d'options, ce qui pesait sur le Dax.

A 08H55 GMT, l'indice vedette affichait un recul de 35,81 points à 13.038,23 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes abandonnait 0,30% à 25.994,02 points.

Ce vendredi marque, pour la quatrième et dernière fois de l'année, l'échéance de nombreux contrats à terme sur des indices et cours d'actions, ce qui provoque des remous sur le marché d'autant que "de nombreux investisseurs institutionnels sont calés sur la marque des 13.000 points" sur le Dax, note Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

Selon lui, les chances d'une remontée des cours dans les dernières séances de l'année "sont bonnes dans l'ensemble", après que la Banque centrale européenne eut signalé jeudi sa volonté de poursuivre le cap expansionniste de sa politique monétaire en dépit d'un discours très optimiste sur la croissance en zone euro.

De même, le cours légèrement en retrait de l'euro devrait offrir du soutien au Dax, où se trouvent de nombreuses valeurs fortement exportatrices.

L'économie allemande devrait du reste connaître une année 2018 aussi faste que celle qui s'achève, à en croire la Banque centrale allemande qui a publié vendredi des prévisions de croissance revues en nette hausse depuis juin dernier, en tablant désormais sur un bond de 2,3% du PIB allemand cette année (2,6% en données corrigées des variations saisonnières), puis de 2,5% l'an prochain.

Côté valeurs, les énergéticiens faisaient la course en tête avec Eon gagnant 2,45% à 9,41 euros, suivi de RWE (+1,68% à 17,56 euros) qui a fait pourtant l'objet d'une note de Commerzbank abaissant le cours cible de 23,10 à 19,20 euros tout en recommandant de conserver le titre.

SAP abandonnait 0,73% à 96,06 euros en dépit d'une note de Morgan Stanley relevant le cours cible de 102 à 111 euros, en recommandant de sur-pondérer le titre. Le géant des progiciels doit par ailleurs renforcer la transparence sur les rémunérations versées aux membre du directoire, dont les montants très élevés ont irrité les investisseurs, selon le quotidien Handelsblatt.

Volkswagen fermait provisoirement la marche (-0,97% à 168,00 euros) tandis que le patron du syndicat IG Metall, Jörg Hofmann, a pris la défense du constructeur après des propos de son président Matthias Müller plaidant pour repenser les subventions accordées aux véhicules diesel, qui lui ont valu de vives critiques du parti libéral FDP. Le groupe de Wolfsburg a par ailleurs reconnu lui-même avoir soutenu des années durant la dictature au pouvoir au Brésil de 1964 à 1985, ce qui ressort d'un travail d'historien rendu public jeudi.

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