Jupiter AM aborde l'année qui vient avec prudence sur les marchés obligataires. "La fin de l'année approchant, nous restons prudents et sélectifs (...). Les banques centrales envisageant maintenant de fermer le légendaire robinet à liquidités et les valorisations de beaucoup d'actifs risqués paraissant pour le moins tendues, les prochains 12 mois devraient s'avérer plutôt difficiles pour les investisseurs. En conséquence, nous avons augmenté la qualité du portefeuille et réduit le poids du haut rendement, de même que son bêta", résume son responsable Ariel Bezalel.

Egalement gérant du fonds Jupiter Dynamic Bond, ce dernier a continué à accroître, au deuxième trimestre, sa position sur les bons du Trésor américain les plus longs et a en partie couvert sa position courte sur le Bund allemand, ce qui a augmenté encore la duration du fonds à environ 4 ans.

Enfin, Jupiter AM a continué à favoriser son exposition aux bancaires malgré des prises de bénéfices en juillet sur certaines des obligations convertibles contingentes ("Cocos") du fonds qui se négociaient à des niveaux record.

L'enjeu de ces mesures est de traverser au mieux la phase de resserrement monétaire qui s'annonce. Aux Etats-Unis d'abord, le responsable de la stratégie obligataire de Jupiter AM s'attend à ce que la réduction du QE se traduise par de la déflation. "Il y aura un impact négatif sur l'économie et sur les actifs risqués dont les prix avaient été stimulés par l'assouplissement monétaire", met en garde Ariel Bezalel.

En Europe ensuite, Jupiter AM estime que la BCE pourrait adopter une approche beaucoup plus ferme suite aux statistiques solides un peu partout dans la zone euro.