UE–L'ÉLECTION DE VON DER LEYEN INCERTAINE JUSQU'AU BOUT STRASBOURG - L'Allemande Ursula von der Leyen devrait être confirmée mardi à la présidence de la Commission européenne par le Parlement de Strasbourg mais le vote à bulletin secret, l'éclatement des forces politiques et la rancoeur des eurodéputés vis-à-vis des gouvernements de l'UE rendent le pronostic incertain.

La ministre allemande de la Défense, une chrétienne-démocrate proche d'Angela Merkel, devra obtenir la majorité absolue des membres du Parlement, soit au moins 374 voix sur les 747 siégeant actuellement (sur un effectif théorique de 751).

Elle se sera auparavant adressée une dernière fois à eux, mardi matin, durant un débat en session plénière à Strasbourg. Le vote débutera à 18 heures. Les résultats devraient être connus entre 19h30 et 20h.

Peu préparée à un rôle pour lequel elle a été désignée in extremis par les Etats membres, la candidate n'a pas déclenché l'enthousiasme des groupes politiques qui l'ont auditionnée la semaine passée.

Ceux-ci ont par ailleurs peu apprécié que le Conseil européen rejette le système des "Spitzenkandidaten" par lequel il aurait dû, selon eux, nommer à la présidence de la Commission le candidat désigné à l'avance par la force politique arrivée en tête, à savoir le Parti populaire européen (conservateur).

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IRAN

PAS DE DÉCLENCHEMENT DU MÉCANISSME DE RÉSOLUTION DES CONFLITS

BRUXELLES - Les pays qui demeurent signataires de l'accord conclu en 2015 sur le programme nucléaire iranien ne considèrent pas que les mesures récemment prises par Téhéran justifient le déclenchement de mécanisme de résolution des conflits, a déclaré lundi Federica Mogherini, la chef de file de la diplomatie européenne.

Avant elle, Londres avait dit penser qu'il restait un mince espoir de sauver le Plan d'action global commun (PAGC ou JCPOA en anglais) conclu en 2015 avec les grandes puissances mais rejeté en 2018 par Donald Trump.

"Pour l'heure, aucune des parties de l'accord n'a fait part de sa volonté d'invoquer l'article (permettant de déclencher le mécanisme de résolution des conflits", a dit Federica Mogherini.

Etouffée par le rétablissement des sanctions économiques américaines, la République islamique a commencé à revenir sur certains de ses engagements pris en vertu du PAGC.

Un an jour pour jour après le retrait américain, l'Iran a enclenché le 8 mai dernier un processus de désengagement étape par étape, tous les 60 jours, afin de pousser les puissances européennes signataires du PAGC - France, Royaume-Uni, Allemagne - à remplir leurs promesses et à poursuivre leurs échanges avec la République islamique.

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UNE CHERCHEUSE FRANCO-IRANIENNE ARRÊTÉE À TÉHÉRAN

PARIS - La France a été informée de l'arrestation en Iran de Fariba Adelkhah, ressortissante franco-iranienne, et réclame à Téhéran des explications ainsi qu'un accès consulaire, peut-on lire lundi dans un communiqué du Quai d'Orsay.

"Les autorités françaises ont dans ce contexte effectué des démarches auprès des autorités iraniennes pour obtenir de leur part des informations sur la situation et les conditions de l'arrestation de Mme Adelkhah et demander un accès consulaire comme il est prévu dans ces circonstances, préalable nécessaire à sa libération rapide", ajoute ce document. "Aucune réponse satisfaisante n'a été apportée à ces demandes à ce jour."

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CLIMAT

EXTINCTION REBELLION MANIFESTE DANS CINQ VILLES BRITANNIQUES

LONDRES - Les militants écologistes du mouvement Extinction Rebellion ont annoncé lundi des manifestations simultanées dans cinq villes britanniques pour inciter le gouvernement à agir contre le changement climatique.

Extinction Rebellion s'est fait connaître à la mi-avril en multipliant des actions de désobéissance civile à Londres, bloquant des carrefours iconiques de la capitale, ciblant la banque Goldman Sachs, le QG de Shell et d'auters entreprises pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics face au dérèglement climatique.

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TRUMP SONGERAIT À LIMOGER SON SECRÉTAIRE AU COMMERCE

WASHINGTON - Donald Trump a déclaré à des conseillers et des alliés qu'il envisageait de limoger le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, à qui il reproche sa gestion du recensement de 2020, rapporte NBC News lundi.

Le président américain a renoncé jeudi à ajouter une question controversée sur la nationalité au questionnaire du recensement 2020, une initiative que la Cour suprême avait rejetée deux semaines plus tôt. Il a cependant ordonné au gouvernement d'obtenir les réponses par d'autres moyens.

Aux Etats-Unis, le bureau du recensement dépend du département du Commerce.

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LA CROISSANCE CHINOISE RALENTIT

PEKIN - La croissance économique de la Chine a ralenti au deuxième trimestre à 6,2% en rythme annuel, un plus bas en 27 ans, dans un contexte de tensions commerciales accrues avec les Etats-Unis qui pèsent sur la demande interne et externe.

Les données officielles publiées lundi mettent en évidence le ralentissement prolongé de l'économie chinoise, après une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 6,4% sur un an pour la période janvier-mars, ce qui laisse à penser que Pékin va prendre des mesures de soutien supplémentaires.

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FRANCE

L'EXÉCUTIF DÉVOILE SA LOI DE REMOBILISATION DES ÉLUS LOCAUX

PARIS - Promis par l'exécutif à l'issue du grand débat national, le projet de loi "engagement et proximité" qui sera présenté mercredi en conseil des ministres doit permettre de "faciliter la vie quotidienne" des élus locaux et susciter des vocations à moins d'un an des municipales à fort enjeu pour la majorité.

"Beaucoup de maires ont le sentiment de ne plus avoir la main sur rien, d'être inutiles", il s'agit donc de "faciliter leur vie quotidienne" et "de repenser complètement" leur place "avec plus d'une trentaine de mesures très concrètes, pragmatiques et de bon sens", explique le ministre chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu dans une interview à Ouest France publiée lundi.

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5G-L'ARCEP FIXE DES OBJECTIFS AMBITIEUX SANS RENONCER AUX ENCHÈRES

PARIS - Le régulateur des télécoms, l'Arcep, a dévoilé lundi un projet de cahier des charges pour attribuer les futures fréquences mobiles 5G qui fixe aux opérateurs télécoms français des objectifs ambitieux de déploiement tout en prévoyant un mécanisme d'enchères.

Les règles du jeu de cette procédure, prévue pour l'automne, sont attendues fébrilement par les opérateurs français, inquiets après l'envolée des prix lors des enchères 5G en Italie - 6,5 milliards d'euros - et en Allemagne (6,55 milliards d'euros).

Les marchés s'inquiètent du coût potentiellement élevé de ces fréquences au moment où les acteurs français, éprouvés par des années de guerre des prix dans le secteur, doivent déjà mettre les bouchées doubles pour finir de déployer la 4G et la fibre sur le territoire.

Selon un document soumis à la consultation des acteurs du secteur jusqu'à la rentrée, le gendarme des télécoms a opté pour une procédure hybride dans laquelle une partie des fréquences seront allouées en contrepartie d'engagements de la part des opérateurs télécoms.

Face aux possibilités promises par la 5G dans des secteurs clefs comme les objets connectés, la santé ou le véhicule autonome, l'Arcep veut notamment créer "un droit à la 5G" pour les acteurs professionnels auxquels les opérateurs télécoms seraient tenus de proposer des offres commerciales.

La taille de ces blocs alloués dans cette première séquence sera d'au moins 40 mégahertz afin de permettre aux quatre opérateurs du secteur de disposer d'un portefeuille minimum pour se lancer en 5G. Un plafond maximum est par ailleurs prévu à 100 mégahertz.

La deuxième partie de la procédure prévoit un système classique d'enchères pour le solde du portefeuille de fréquences mises en jeu, soit 310 mégahertz au total dans la bande des 3400-3800 mégahertz.

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FRANCE

NON-LIEU POUR ETERNIT, FABRICANT D'AMIANTE

PARIS - Des juges d'instruction parisiens ont rendu le 11 juillet un non-lieu pour les responsables du groupe suisse de matériaux de construction Eternit, a annoncé lundi l'Association des victimes de l'amiante (AVA), un matériau cancérigène.

L'AVA dénonce dans un communiqué une volonté selon elle délibérée des magistrats instructeurs du pôle de santé publique de Paris de "mettre un terme par des non-lieux à toutes les affaires engagées par les victimes de l'amiante depuis 23 ans".

"C'est un véritable déni de justice", a pour sa part déclaré à Reuters le secrétaire national de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva), Alain Bobbio. "Les magistrats, après plus de 20 ans d'instruction, n'ont écouté que le point de vue des employeurs."

L’amiante a fait des dizaines de milliers de victimes en France, qui meurent encore au rythme de 2.000 à 3.000 chaque année, 20 ans après l’interdiction de ce produit, selon les estimations. Selon Alain Bobbio, il y a eu 147 morts reconnus à cause de l'amiante dans la seule usine de Vitry-en-Charollais.

Comme d'autres dossiers d'intoxication à l'amiante, les juges d'instructions estiment notamment dans leur ordonnance que l'impossibilité de dater précisément la contamination rend aussi impossible l'incrimination de personnes.

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IMPORTANTS INCENDIES DANS L'AUDE ET LES PYRÉNÉES-ORIENTALES

TOULOUSE - Deux importants incendies, les premiers de l’été, se sont déclarés lundi dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, mobilisant d’importants moyens de secours et nécessitant l’évacuation de vacanciers.

Lundi matin, c’est un incendie dans le massif des Corbières (Aude) qui s’est déclenché au hameau de Villerouge La Crémade, sur la commune de Fabrezan.

Selon la sécurité civile, plus de 300 hectares de pinèdes étaient partis en fumée à 22h00. Deux-cent-vingt pompiers assistés par 4 Canadair ont lutté contre les flammes en journée.

La départementale 611, à proximité de l'incendie, a été fermée à la circulation.

A Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), le feu s'est déclaré lundi en début d’après-midi, près de la route de Taxo, nécessitant l’évacuation de trois campings, selon la préfecture.

Près de 2.500 personnes ont été accueillies dans deux gymnases et à l'espace Waldeck Rousseau d'Argelès-sur-Mer. Elles ont pu réintégrer les campings en fin de journée.