À Paris, le CAC 40, qui a gagné jusqu'à 0,46% en séance, a fini sur un repli de 0,25% (13,39 points) à 5.352,76 points et à Francfort, le Dax a reculé de 1,16%. L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,47%, le FTSEurofirst 300 0,25% et le Stoxx 600 0,27%.

A Londres, le FTSE 100 a conservé un gain de 0,1%.

La sous-performance du marché allemand s'explique en premier lieu par les interrogations sur la capacité d'Angela Merkel à former une majorité pour gouverner, le Parti libéral (FDP) ayant exclu de reprendre les discussions.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street cédait un peu de terrain, l'indice large Standard & Poor's 500 (-0,08%), tiraillé entre la hausse des pétrolières et la baisse des technologiques, s'éloignant du record inscrit la veille.

L'indice MSCI Monde, lui, affichait une hausse de 0,2% après avoir atteint un nouveau plus haut historique à 502,36 points avant le retournement des marchés européens.

LA LIVRE STERLING A PROFITÉ DE LA PRÉSENTATION DU bUDGET

L'indice de volatilité du CBOE, l'un des baromètres les plus suivis de la nervosité des investisseurs, poursuit parallèlement son recul, à 9,59. Il est revenu à son plus bas niveau depuis le 7 novembre, avant le début du mouvement de prises de bénéfice qui a freiné les marchés actions mondiaux.

Sur le marché des changes, le dollar cède 0,43% face à un panier de devises de référence, pénalisé entre autres par la baisse inattendue des commandes de biens durables aux Etats-Unis le mois dernier.

Les cambistes attendent, à 19h00 GMT, la publication du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, qui pourrait entre autres les renseigner sur le niveau de confiance des responsables de la banque centrale dans les prévisions actuelles de croissance et d'inflation.

"Toute évolution de la confiance dans les perspectives nous informera sur le calendrier probable des hausses de taux de l'an prochain et sur les données qui seront nécessaires pour appuyer ces hausses", explique UBS, tout en reconnaissant qu'"un changement substantiel est peu probable".

La livre sterling a pour sa part gagné du terrain face au dollar et à l'euro après le discours du ministre britannique des Finances, Philip Hammond, sur la politique budgétaire de Londres. Ce discours très attendu n'a réservé aucune surprise aux cambistes, la révision à la baisse des prévisions de croissance gouvernementales ayant été anticipée.

Le marché pétrolier, lui, est en nette hausse, et les statistiques hebdomadaires des stocks aux Etats-Unis, globalement conformes aux attentes, n'ont pas remis en cause leur progression.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,87% à 57,89 dollars le baril après avoir franchi la barre des 58 dollars pour la première fois depuis juillet 2015. Le Brent, lui, se traite à 63 dollars, à moins de deux dollars de son pic du début du mois.

LES TECHNOLOGIQUES DANS LE ROUGE

Sur les marchés actions européens, les valeurs technologiques ont souffert, leur indice de référence cédant 1,33% avec le recul des producteurs de semi-conducteurs (-2,79% pour Infineon, -2,62% pour STMicroelectronics).

La plus forte baisse du Stoxx 600 revient à Altice, qui chute de 8,82% en clôture à 7,559 euros après être tombé en séance à 7,50 euros, son plus bas niveau depuis avril 2014.

Le géant britannique du tourisme Thomas Cook a perdu 8,38%, le marché sanctionnant la dégradation de ses marges en Grande-Bretagne.

A la hausse, le secteur du pétrole et du gaz (+0,43%) affiche l'une des meilleures performances du jour, derrière la distribution (+0,46%) et les services aux collectivités (+0,46%).

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, Akzo Nobel a par ailleurs gagné 1,27% après l'abandon des discussions en vue d'une fusion avec l'américain Axalta (+4,96%), ce dernier négociant désormais avec le japonais Nippon Paint.

(Edité par Véronique Tison)

par Marc Angrand