Le deuxième pays producteur de cacao au monde s'attend à ce que la production soit inférieure de près de 40 % à l'objectif fixé pour la saison 2023/24, en raison d'une combinaison de vents forts, de pluies rares, de contrebande et de maladies.
La croissance du sous-secteur du cacao s'est contractée de 1,1 % au cours du dernier trimestre de 2023, selon l'organisme national de statistique.
Un résumé des données économiques et financières publié par la Banque du Ghana vendredi a montré que les recettes d'exportation du cacao ont chuté de près d'un tiers pour atteindre 508,4 milliards de dollars en février.
L'excédent commercial de la nation ouest-africaine a ensuite chuté de 54,5%, passant de 862,5 millions de dollars à 392,8 millions de dollars entre février 2023 et février 2024.
Le cedi a perdu plus de 8 % par rapport au dollar depuis le début de l'année. L'office ghanéen de commercialisation du cacao n'a pas répondu à une demande de commentaire.
Les données de la banque centrale montrent que la balance primaire du pays a terminé l'année 2023 avec un excédent de 0,4 %.
Depuis que la production de cacao a atteint son apogée lors de la saison 2020/21, la production est en baisse et est maintenant estimée à 580 000 tonnes cette saison, selon l'office de commercialisation du cacao.
Au cours de la saison 2022/23, l'office a déclaré qu'environ 150 000 tonnes de cacao ont été perdues à cause de la contrebande et de l'extraction illégale d'or, connue localement sous le nom de galamsey. Il s'attend à des pertes encore plus importantes cette saison, la hausse des prix mondiaux du cacao encourageant la contrebande.
Le régulateur a déclaré que le virus de la pousse gonflée du cacao, qui fait chuter les rendements et tue les cacaoyers, avait décimé environ 500 000 hectares de terres agricoles.
Les défis du secteur du cacao surviennent alors que le Ghana s'efforce de sortir de la pire crise économique qu'il ait connue depuis une génération.
Après avoir fait défaut sur une grande partie de sa dette extérieure en 2022, le gouvernement a obtenu l'année dernière un programme de prêt de 3 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international et a conclu en janvier un accord de restructuration de 5,4 milliards de dollars de prêts avec ses créanciers officiels.
Il cherche maintenant à conclure un accord avec les détenteurs d'environ 13 milliards de dollars d'obligations internationales. (Reportage et rédaction de Maxwell Akalaare Adombila ; édition de Portia Crowe et Christina Fincher)
